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Qui c’est les plus forts ?

J’aime bien recevoir des colis, j’aime particulièrement quand ils viennent d’outre Manche (lieu commun #129438), c’est relativement rare, c’est pour ça que cela mérite d’être notifier. Je me souviens d’une époque, il y a quelques années, où je recevais des lettres d’Angleterre régulièrement, j’aimais bien ça. Ces lettres, aujourd’hui, doivent dormir dans un carton chez mes parents. J’aimais les recevoir mais j’aimais aussi les lire et y répondre. Je ne sais même pas ce qu’est devenue l’expéditrice. Que faisons-nous de nos amours passées ?
Aujourd’hui je ne reçois plus de vrai lettre, à part une lettre de rupture il y a quelques temps, je reçois des mails, parfois long, parfois d’une ligne, parfois juste un Forward, mon nom perdu dans une liste de ‘CC’.
Je ne sais d’ailleurs pas si je sais encore écrire, je sais taper, parfois smser, même si je suis loin d’y être addict au contraire. Comment écrivait-on ? Qu’écrivons-nous ? Se donnait-on les fameuses ‘nouvelles’ ?
Plus de photo plus de lettre, plus de papier, plus de rencontre, peu à peu nous nous dématérialisons créant des avatars, se cachant derrière des pseudos, bientôt nous existerons plus.
Depuis que j’ai retourné tout les miroirs, je doute de ma propre existence.
Avons-nous seulement existé ?
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Au fait dans le colis il y avait ça : un disque « for fans only » d’un des meilleurs groupes anglais au nom bien français pourtant :

Give it all up, for we see you crying.
Give it all up, ‘cos I know you’ve been trying.
Over and over and over and over again.
Over and over and over and over again.

Stephanois

Une image extraite de la couverture du dernier album de Saint Etienne, Tales from turnpike house. On notera avec ravissement que le poster reprend la pochette de Fox Base Alpha, le premier album de Saint Etienne qui comportait la merveilleuse reprise de Neil Young, Only Love Can Break Your Heart, qui comme je le dis toujours est plus qu’une chanson mais un hymne, un slogan, une ligne à suivre…
Bref ce nouvel album de Saint Etienne est un pur bonheur en plus les notes du livret sont signées de Jeremy Deller, l’artiste auteur de The History of World, où il fait le lien entre les Brass Bands et l’Acid House, c’est lui aussi qui est à l’origine d’Acid Brass, un projet, concrétisé par un disque, qui consistait à faire reprendre des standards Acid par des fanfares… Voilà pour les à cotés mais quand est-il du fond ? Et bien, c’est du Saint Etienne, ceux qui aiment adorent, les autres moins. A noter quand même un merveilleux goodnight tout en chœurs beach-boysiens, qui clôt magnifiquement le disque et qui donne une envie immédiate d’aller au lit mais pas forcement pour dormir.
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C’est sans doute la pire des chroniques de disque jamais écrite, j’aurais sans doute dû me contenté d’un Saint Etienne c’est bien ! Écoutez !
J’essaie d’être léger, léger, alors que tout me plombe.
Il ne reste plus qu’à se réfugier dans des maisons de turnpike, en attendant que la vie reprenne un peu ses droits comme on dit, et en espérant trouver dans des défilés de voitures de bons présages.