Altstadt.

Le 22 septembre 2011 — par sy!
dans la catégorie Play It Loud

Rentrer en longeant le canal
slalomer entre les pique-niqueurs, les promeneurs ou les gens qui rentrent chez eux
le regard dans le vide
les mains dans les poches jouant avec les clés et quelques pièces de monnaie.
sortir une pièce, la faire passer entre ses doigts comme un apprenti magicien
la regarder apparaitre, disparaitre et réapparaitre
elle est là, elle n’y est plus
où est-elle ?
Lever la tête
regarder le canal qui va si loin là-bas…
s’arrêter.
se dire : et si je faisais un vœu
que souhaiter ? Le travail, l’argent ?
non, souhaiter quelque chose de plus sérieux…
prendre un peu son temps
réfléchir
sourire
prendre un pas de recul
prendre un peu d’élan
et lancer la pièce le plus loin possible avec tout ce qu’il reste de forces
la suivre du regard
la voir se jeter dans l’eau
et se répéter pour soi même
le vœu
la prière
Je veux toujours l’amour, je veux l’amour toujours
Je veux toujours l’amour, l’amour toujours



Stephan EicherLes Filles Du Limmatquai
Les Chansons Bleues (1983 – Restaurées 2003)

Hp sur celle là.

Le 20 septembre 2011 — par sy!
dans la catégorie Courrier

J’ai environs entre 3 et 5 spams par jour ce qui peu ou beaucoup je ne sais pas…
(en même temps ça me donne l’impression que des gens viennent sur mon bloug donc je ne me plains pas et en fait ça me fait plaisir « Ho oui j’ai des lecteurs, hors mes deux amis qui disent que mon bloug est nul mais qui viennent quand même le lire pour pouvoir me dire à quel point il est nul »)
Mais tout de même, parfois certains me laisse un peu quoi, l’exemple du jour:

Je lis et relis des fics hp depuis longtemps sans men lasser et puis je suis tombee par hasard sur celle la en cherchant dr house sur .

Sur quoi ?
Le saurons nous un jour, sans doute jamais…
Tant va la vie des bots…
Tant va la vie…

Le retour de la méthode Coué.

Le 16 septembre 2011 — par sy!
dans la catégorie Courrier

Parfois, une drôle d’envie de répondre aux spams…

De : CANAL+
à : @sylvainbarraux.net
date : 15 septembre 2011 21:14
objet : Sylvain, vos emissions preferes a revoir en vidéo
(…)

De : @sylvainbarraux.net
à : CANAL+
date : 15 septembre 2011 22:19
objet : Re: Sylvain, vos emissions preferes a revoir en video

Non ce ne sont pas mes préférées, merci à l’avenir de ne pas préjuger de mes goûts. Mais vu la qualité de vos programmes je peux comprendre votre tentative d’auto-persuasion…

Dans ma maison sous terre. (O ma wé !)

Le 12 septembre 2011 — par sy!
dans la catégorie Une Histoire

Comme un enfant, jeux de mains, jeux de vilains.
Je suis un vilain.
Course poursuite aux Buttes Chaumont un soir d’été, pour exciter l’épiderme dans le but de déclencher le rire. (attention ce n’est pas de knismolagnie dont il s’agit, mais bien d’un jeu innocent, inoffensif et totalement licite à base de chatouilles, de fille, d’enfant & de moi même).
Normalement je ne risque rien j’ai un safeword, comme un totem d’immunité : ‘Lunettes !!!!’ (que pour une vieille raison je prononce ‘Nunettes’, ne me demandez pas pourquoi, je n’y peux rien), malheureusement cette fois, il n’a pas été suffisant et j’ai eu un accident… Et je n’ai plus de nunettes… Et je suis bien triste… Et j’avais bien besoin de ça… Et je sens que je vais me faire disputer par ma môman… Et que je vais être privé de désert (oui j’ai pas de télévision donc ça ne marche pas avec moi le ‘privé de télé!’)…

Elles étaient belles avant.
Comme on me l’a judicieusement (malicieusement ?) fait remarquer « De toutes façons tu voulais les changer non ? », oui mais bon quand même… Entre la prise de rendez vous chez l’ophtalmologiste (trois mois) et devoir choisir des montures chez l’opticien conseil (trois semaines) et attendre leur fabrication (deux semaines), je vais donc avoir mes lunettes pour Noel, si j’ajoute mes problèmes de Sécurité Sociale et de mutuelle (Ils m’ont perdu, tout est à refaire), je vais donc avoir des nouvelles lunettes pour mon anniversaire ! Et oui je suis comme ça j’aime me faire des cadeaux et m’y prendre bien en avance…
Alors j’ai remis mes anciennes dont les verres sont abîmés et font comme un filtre qui fait que je ne vois pas grand chose, mais mieux quand même que quand je ne les porte pas, c’était d’ailleurs amusant le retour sans lunettes, les rues totalement floues, les gens de simples silhouettes…
Je me suis souvenu de ‘J’ai tout vu‘, un truc que j’avais fait quand j’avais encore des idées.
Je me suis également souvenu d’un texte que j’avais écrit sur l’envie de vivre sans lunette, pour etre éternellement dans le flou, mais je ne l’ai pas retrouvé…
Voilà.
En résumé, j’ai cassé mes lunettes.

Bonus

Dans les yeux.

Peut-être que je dois porter des lunettes c’est parce que je suis myope et je ne peux pas mettre des lentilles de contact parce que j’ai peur de me toucher les yeux.
(cette phrase est totalement vrai et ça me fait peur)

C’est un peu décevant Deauville sans Trintignant.

Le 09 septembre 2011 — par sy!
dans la catégorie J'ai Tout Vu

Un petit matin à Deauville au bord de la mer, juste pour le plaisir de la ballade.

Préparer Novembre

Le 05 septembre 2011 — par sy!
dans la catégorie A Complete Waste Of Time

A.
Reclus seuls dans nos lits respectifs
dans une position foetale
en espérant que le sommeil nous enlève
de cette triste réalité qui est la notre
alors que certains se baignent dans des bain de caviar et de cocaïne

B.
Recroquevillés en position foetale
dans nos draps froids
et nos couvertures trop minces
pour réchauffer nos coeurs refroidis
et asséchés par la perte
de notre pouvoir d’achat
et de nos idéaux d’antan.

A.
Nous avons perdu tout désirs toute envie
notre libido a disparu, rendu vain tout auto-érostisme
nous sommes nus dans des bains de boue
dans un désert sans fin
au milieu d’un pays sans frontière
sur une planète sans vie
nous sommes seuls
si seul que nous doutons même de notre propre existence
nous ne sommes plus rien
nous ne sommes plus
des fantomes arpantants une ville trop grande
pas un regard se porte sur nous
nous avons beau crier, hurler
tous restent sourd et aveugle
de ma fenêtre si le volet était ouvert je verrais le canal
je pourrais me jeter dedans
pour achever mes souffrances
mais malheureusement je sais nager
alors cet idiot de corps au dépend de ma tete voudra assurer sa survie
et au lieu de mon dernier souffle je n’aura droit qu’à un bon rhume
en plus c’est crétin mais j’habite à coté de la caserne des pompîer,
donc ils vont vite me secourir…
et merde
bon je reste volet clos
je reste sous la couette
je reste

B.
Sur l’autel de nos rêves
ont été sacrifiés nos derniers espoirs
même le vin coulant à flot dans nos gorges
& nos veines
n’arrive plus à nous faire oublier
que nous sommes vides
de désir et de sens
de petits déserts dans une vaste steppe aride
qui nous impose d’être toujours
plus jeune, plus beau, plus riche
d’acheter plus d’iPhone et de crèmes de beauté
alors que nous ne faisons que vieillir
le pas incertain, l’oeil jaune et l’haleine fétide
dans un tunnel sans lumière
de ma fenêtre, le volet presque fermé
ne pas nourrir le voyeurisme de mes voisins
quant à ma pourtant morne intimité
je pourrais me jeter depuis mon étage élevé
d’autant que mon idiot de corps n’a jamais volé
mais mon étage est également bas
alors je n’aurai le droit qu’à une bonne glissade
quelques hématomes aux genoux.
et au ricanement narquois des pigeons.
alors je reste là
face à mon écran lumineux,
en écoutant les actualités d’un monde
sans réalité.

A.
Que diable nous reste-t-il donc à vivre ?
assis en tailleur fumant cigarette sur cigarette
comme si je luttais contre le priapisme
pour réduire tout les afflux sanguins,
que mon aorte couple les flux
que plus rien de se gorge
que la respiration se ralentisse
bloquée par mille emphysème
j’ai perdu le goût
j’ai perdu l’appétit
assis en tailleur fumant cigarette sur cigarette
j’attends la mort
et qu’enfin on m’enlève de ce monde qui n’a jamais été le mien
je veux la paix
je veux dormir
je ne veux plus me réveiller
mais avant je je l’avoue
je goutterai bien à une dernière ivresse
boire une dernière jeune fille
et repus de son plaisir
me laisser aller au denier sommeil
avec pour une fois un léger sourire aux lèvres

Basé sur un échange de mail d’un dimanche de mauvaise humeur à cause de Joel Collado & Jacques Kessler…
Tout est de leur faute.

Caresse et larme à l’oeil.

Le 27 août 2011 — par sy!
dans la catégorie Mon Quotidien Vain, Play It Loud

Je pourrais raconter comment en seconde à l’internat dans une petite ville de province, en haut d’un lit superposé un ami m’a fait découvrir Lenoir.
Je pourrais  raconter comment ensuite mon walkman m’accompagnait dés 21 heures.
Je pourrais faire la liste des groupes, chansons que j’ai découvert grâce à Lui.
Je pourrais raconter comment je demandais aux gens ‘Tu connais Lenoir’ et suivant la réponse ils devenaient des amis ou restaient des connaissances.
Je pourrais raconter les cafés du samedi après midi, où quasi invariablement la phrase ‘t’as entendu ________ chez Lenoir ?’ était prononcée.
Je pourrais raconter les week-end du 15 Aout où je prennais des nouvelles de Saint Malo et de tout ce que je ratais.
Je pourrais raconter l’attente fébrile de la diffusion d’un titre du nouveau Murat.
Je pourrais raconter comment je n’ai pas pu aller voir Elysian Fields à la maison de la radio.
Je pourrais raconter comment déjà en 2006 je m’inquietais.
Je pourrais raconter comment je m’inscrivais aux Black Session pour que mes amis parisiens puissent y aller.
Je pourrais raconter les cassettes où j’enregistrais les concerts pour les mettre en Mp3 ensuite.
Je pourrais raconter la route en écoutant l’émission, comment je prenais un détour pour écouter encore cinq minutes.
Je pourrais raconter encore mille choses.
Mais je n’arriverais jamais à raconter l’étrange pincement au coeur depuis deux jours, la tristesse se mêlant à la gratitude, je cherche mes mots mais rien ne vient.

Le soir, le deuil se porte en Lenoir.

Bonus

Petit souvenir :


Elysian FieldsQueen Of The Meadow
C’est Lenoir – White Session (enregistrée le 26/03/2001, diffusée le 12/04/2001)

 

Les grands esprits se rencontrent dans le métro.

Le 24 août 2011 — par sy!
dans la catégorie Mon avis m'intéresse, Une théorie sur tout.

Dans un récent post qui est encore dans toutes les mémoires à tel point qu’il est devenu culte et est rentré dans l’inconscient collectif j’écrivais :

Les trois publics de la ligne 2

La ligne que je prends tous les matins et que j’avoue j’aime bien (et pas seulement parce qu’elle est un peu aérienne) attire principalement trois types de public :

  1. Les touristes qui font Pigalle Montmartre Champs Elysées ;
  2. Les vrais gens de Belleville à la Goutte d’or qui font des trucs de vrais gens ;
  3. Les En-cravatés qui travaillent soit dans le XVIIIe (comme moi) soit à la Défense (changement Etoile pour prendre la Ligne 1).

Moi je suis donc un 2.5 puisque je vais au travail via la ligne 2 mais je n’ai pas de cravate et on n’en parle plus.

Extrait de Une théorie sur tout. — Episode I publié ici même le 23 juillet 2011 vers 14:14.

Aujourd’hui un ami bien intentionné me fait passer le texte suivant issu de Gestion des Risques Interculturels (Entreprises & Management Interculturel) un article sur la cravate, mais pas que :

(…)
En France, l’égalité de droit est couplée à une distinction de fait, ce qui n’est pas le cas au Danemark, pour reprendre l’exemple du début. Comme le rappelle Balzac, en France, tout est dans les nuances. Même si les protocoles vestimentaires se sont fortement simplifiés pour se limiter au milieu professionnel et aux cérémonies, ils n’en restent pas moins ancrés dans la société française.

Pour en prendre conscience, il suffit de prendre le matin à l’heure de pointe la ligne 2 du métro parisien, celle qui suit un parcours semi-circulaire au nord de Paris (cliquez pour l’agrandir) :

De voyageurs habillés casual de Nation à Belleville, vous passez à l’incroyable diversité ethnique et vestimentaire de Belleville à Place de Clichy. Ambiance décontractée, contacts chaleureux et conversations bruyantes. Puis, de Clichy à Charles de Gaulle-Etoile, la population de la ligne « blanchit » et s’uniformise considérablement, costumes, cravates et tailleurs se multiplient à l’approche de la correspondance avec La Défense. De Charles de Gaulle-Etoile à Porte Dauphine, les voyageurs se raréfient, les costumes et tailleurs appartenant en majorité aux employés et commerçants des beaux quartiers. Ambiance feutrée, observation distante, mépris pour le mal fagoté. Autrement dit, la ligne 2 est comme une traversée de la société française sur 12 400 mètres…
(…)

Source : http://gestion-des-risques-interculturels.com/pays/europe/france/comment-portez-vous-la-cravate/ Par Benjamin Pelletier

J’ai été victime d’un plagiat par anticipation (puisque l’article date du Mercredi 28 avril 2010), heureusement alerté par mon meilleur ennemi D.G, j’entends bien évidemment assigner en justice ce Benjamin Pelletier vulgaire Joseph Macé-Scaron des Entreprises & PPDA des Managements Interculturels ! Car oui on peut etre adepte du copyleft et aimer que l’on respecte le droit d’auteur du blogueur égocentrique ! D’autant plus quand c’est mieux écrit que ma prose !

Vous dites plagiat je dis hommage
Vous dites ça se voit, je dis dommage…

T’aime ça ! (Ho oui, tu la sens)

Le 16 août 2011 — par sy!
dans la catégorie A Complete Waste Of Time

Tiens…
Un commentaire courageusement anonyme (et comme je suis gentil (et surtout j’ai la flemme) je ne trace pas l’IP) me traitant entre autres de « pseudo-poéte, pseudo-écrivain, pseudo-artiste mais vrai con et vrai raté », Mais sérieusement faut arrêter les commentaires comme ça parce que :

  1. J’adore ça,
  2. ça m’excite,
  3. et que jamais ô grand jamais, ce n’est du même niveau que mon comentaire préféré de tout les temps :

A coup de « poèmes » à la con, tu epères tout de même pas te tirer des fiiiilles??? Arrrëtes de rêvasser Peter Pan, t’es vioc, moche et has been.

Tout est dit.

Richard Trevithick.

Le 13 août 2011 — par sy!
dans la catégorie Mon Quotidien Vain

J’ai étiqueté mes bagages pour ne pas qu’ils paraissent abandonnés, à côté d’eux c’est moi qui ai l’air suspect : pas rasé, cheveux ayant besoin d’être coupés. Ils sont trop longs pour que j’ai une coiffure cohérente, quoi que je fasse j’ai l’air décoiffé. Me sentant à l’étroit dans cette chemise qui me colle à la peau. Mon sac me scie l’épaule. Pas réveillé, tout me pèse. J’erre sur le quai un café à la main, fumant ma première cigarette de la journée. Cherchant mon wagon puis cherchant ma place.
Ne sachant pas avec qui je vais partager ces deux heures de vie perdue, être si proche d’une personne et pourtant ne pas lui adresser le moindre mot, ne pas la regarder dans les yeux une seule fois, pourtant parfois les pieds ou les bras se frôlent, mais être invisible l’un pour l’autre.
Se laisser aller. Demi-sommeil. Rêve éveillé.
Les yeux se perdront sur la ligne d’horizon.
Le livre restera fermé sur la tablette.
La tête cognera la vitre.
Se perdre dans ses pensées, rien de cohérent, des questions, des coqs, des ânes, des escaliers.
Tout ce qui ronge, tout ce qui torture
Ressasser, essayer encore de dormir pour faire taire la roue libre.
Une fois arrivé, regrouper ses affaires, descendre puis tout oublier.

Bonus

En cherchant dans mes archives j’ai retrouvé ça sur le même thème.

Je suis un train

Je dessers toute les gares du parcours
Tous les hameaux le moindre bourg
Trop souvent à l’arrêt
Stationné sur le quai
Pas de signe de départ
Pas de chef de gare
Pas de wagon fumeur
Pollution arrêt moteur
Caténaire dégelé
Catastrophe évité
Comment changer de voie
Quand on ne peut qu’aller tout droit
Traverser des forets
Et des zones rurales
L’exode et les friches
Voilà tout ce que je vois
Même les vaches se détournent
Elles ne regardent même pas
Cette locomo rouge
Qui fut d’or autrefois
Contrôleur insatiable
A l’affût du moindre pied
D’un zèle remarquable
Comment se reposer
Mon titre de transport
N’est pas noble pour deux sous
Demande le moi encore
Et je te brise les genoux

Bonus Bis

évidemment, dans le train rien de mieux que d’écouter de la bonne musique…