Mon Labeur m’intéresse — 19

Le 10 septembre 2007 — par sy!
dans la catégorie Mon Labeur m'intéresse

Manque d’R
Qu’auriez-vous à suggérer pour améliorer le sevice au Client et le rendre satisfait ?*
*Rigoureusement autentique.

Esotérique – Egotérique — 41

Le 08 septembre 2007 — par sy!
dans la catégorie Esotérique - Egotérique

Et puis ce n’est que ça…
Je marchais en silence
sans fixer l’horizon
je n’écoutais déjà plus
les mots autour de moi
je ne croyais plus aux histoires de démons
savais-je où j’allais ?
savais-je qu’y faire ?
j’avançais juste
comme lorsqu’enfant
ma mère me trainait
tenu par le bras
vers des rendez vous
dont elle seule comprenait
l’importance & l’obligation

Je marchais en silence
sans promesse
sans serment
les mains fatiguées
de n’attraper que du vent
je savais qu’il n’y avait
plus rien à entendre
je ne savais que raconter
cette histoire
à épuiser les stripteaseuses
je savais qu’il n’y avait
plus qu’à attendre
que d’autres se trouvent enfin
en complices chanceux

Je marchais en silence
comme d’autres se blottissent
comme on ferme un rideau
qu’on allume une bougie
qu’on soufflera plus tard
au moment du supplice
quand seule l’obscurité
veut être notre amie

Je marchais en silence
sans la moindre fatigue
mais pourtant haletant
je passais doucement
une main sur mon visage
comme pour effacer
toutes traces d’effort
comme pour faire disparaitre
la craie sur un tableau noir
pour qu’il redevienne vierge
prêt à être le support
d’autres histoires
de celles que l’on voudrait croire
ou peut être même vivre encore

Je marchais en silence
pour avoir quelque chose à faire
mettre un pied devant l’autre
pour seul objectif
rien à rallier
rien à dépasser
tout était fini depuis longtemps déjà
je connaissais la glace
son effet sur mon corps
je savais que j’avais tout à craindre du froid
qu’il me faudrait chercher
en d’autres lieux le réconfort
mais en attendant
je marchais en silence

Document du Quotidien — 29

Le 03 septembre 2007 — par sy!
dans la catégorie Document Du Quotidien

Sept jours de malheur.

Représentation picturale — 36

Le 01 septembre 2007 — par sy!
dans la catégorie Représentation picturale

Lost.

(la carte/le territoire)
RN, RD, A6, A31, A39….
Gare de péage
Sortie 4.1
….
Rentrer, s’enfermer, ne plus jamais sortir, construire des murs comme d’autres élargissent, s’enterrer à jamais, rêver de voix qui diraient que tout va bien
move away and shine


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Mon Labeur m’intéresse — 18

Le 29 août 2007 — par sy!
dans la catégorie Mon Labeur m'intéresse

Catbert.
(…)
Les résultats de la semaine dernière sont dessous de ce que j’avais prévu. Je ne peux pas l’accepter.
Les résultats que vous avez eus, vous pouvez les avoir encore.
Nous n’avons aucun argument pour expliquer ces chiffres, excepté un desserrage des managers.
Vous pouvez trouver en annexe un tableau avec la plus mauvaise équipe. Les résultats ne sont pas égaux entre les équipes preuve que vous pouvez tous gagner.
Merci de mettre en place toutes les actions de correction et de conduire vos équipes sur un but unique : améliorer les chiffres.
Lundi prochain, sans vraie amélioration, je prendrai toutes les décisions afin de sauvegarder l’amélioration que nous avions commencée la semaine 12.
Je n’accepterai pas une désamélioration.
(…)

Something Completely Different — 83

Le 24 août 2007 — par sy!
dans la catégorie Something Completely Different

Portrait de l’artiste en jeune homme.
Arnaud fleurent didier
Dans Libé ce matin une bonne surprise, la derniere page (le mytique portrait) est consacrée au mytique AFD (Arnaud Fleurent Didier)…
et faisons un peu fy des lois du copyright…

Pas tant à contre-temps
Arnaud Fleurent-Didier, 33 ans, homme-orchestre et fondateur du label French Touche. Le personnage peut sembler anachronique, mais sa musique et sa démarche d’autodiffusion s’accordent avec l’époque.
Par AURELIANO TONET
QUOTIDIEN : vendredi 24 août 2007

Le passé semble, à première vue, le temps qui lui sied le mieux. Son physique truffaldien, mi-Jean-Pierre Léaud mi-Bernard Menez, fleure bon la France d’avant. Sa garde-robe classieuse, son studio d’enregistrement empli de matériel vintage, la décoration de son deux-pièces parisien (cuirs et tissus usés, machine à café obsolète) signalent un goût certain pour l’ancien. ­Selon ses amis, il n’est pas rare de croiser Arnaud Fleurent-Didier un archet sous un bras, une baguette sous l’autre, arpentant les alentours de la place Clichy, qu’il ne quitte que pour aller voir des ballets. «Je ne m’habitue pas aux choses qui finissent» , reconnaît l’auteur des Poètes ont quitté Paris. «Proustien jusqu’au bout des ongles», il a lu deux fois la Recherche et y a trouvé «une mémoire de la littérature» qui l’émeut aux larmes.
Une mémoire de la chanson française, c’est en partie ce à quoi ressemble sa musique. On songe à Polnareff pour le timbre gracile et les cordes raffinées. «Entre Ferré et Gainsbourg dans les bacs», nuance, malicieux, son site perso. Comme eux, Fleurent-Didier fait le lien entre deux traditions très françaises. D’un côté, l’attachement au format chanson, où priment les textes. De l’autre, une attention aiguë pour l’enrobage sonore des morceaux, qui court des arrangeurs sixties (De Roubaix, Colombier) à la musique électronique la plus actuelle. Car, sous ses airs anachroniques, le garçon est bien de son temps. Exploit rare, il parvient à réconcilier sur son nom deux des chapelles médiatiques les plus antagonistes de ces dernières années, la French Touch et la nouvelle chanson française. Nicolas Godin, du duo electro Air: «La musique d’Arnaud me touche davantage que celle de Gainsbourg.» Et pour Vincent Delerm , «sa musique est aussi belle que celle de Peau d’âne.»
Raconter l’époque sur une musique atemporelle, telle est l’ambition de ce Rastignac pop, qu’impressionne la «générosité, la cohérence et la contemporanéité» de l’œuvre d’un Balzac. Sur un tapis de clavecins rococo, son dernier disque, le Portrait du jeune homme en artiste, disait ainsi les errements du chanteur débutant face aux diktats des Inrocks, aux «Prix verts» de la Fnac et au succès qui ne vient pas ( Mon disque dort). Un portrait qui, par sa sincérité, s’écoute comme un autoportrait en creux.
Au début des années 90, AFD assiste au triomphe around the world de son camarade de lycée, Thomas Bangalter, moitié du duo electro Daft Punk. La French touch, synthétique et anglophone, est née. En réaction, il publie chez un éditeur japonais trois disques de pop patriote, sous l’appellation Notre-Dame. Avant de fonder, en 2003, son propre label, qu’il intitule… French Touche. «Je ne comprenais pas qu’on puisse être sincère en chantant en anglais.» Là encore, le décalage n’est qu’apparent. Des Daft Punk & co, il rejette beaucoup mais retient la démarche autonome et le marketing novateur.
Diplômé d’une «sous Centrale», il y a appris «à devenir sinon ingénieur, du moins ingénieux» et se sert de ce don pour pousser à l’extrême la logique d’indépendance chère à la génération electro. Pour promouvoir sa musique sur le Net, il apprend le métier de web designer, qu’il exerce encore aujourd’hui en freelance, pour des clients tels qu’Agnès Varda, et dont il tire la majeure partie de ses revenus (1500 euros par mois en moyenne).
D’une toile à l’autre, le voilà dessinant, au pinceau, la pochette de ses disques. Dessus, il se dissimule derrière des piles de livres ou en contre-jour d’un code-barres, dont les barreaux suggèrent «la perte de liberté que représentent, pour l’artiste, la professionnalisation de son art, mais aussi différentes tranches de vie juxtaposées» . Puis, vachard : «On dit que je suis narcissique, mais je préfère me cacher derrière un concept qu’afficher ma tronche à tout va. Je préfère les masques de Daft Punk à l’impudeur d’un Benjamin Biolay.» Narcissique, à voir, individualiste, sûrement. Batterie, piano, violon, violoncelle, guitares, il est un groupe à lui tout seul, préférant «la joie d’apprendre à la frustration de déléguer ou de subir.»
De la conception à la diffusion, rien, hormis les flûtes, n’échappe au contrôle de celui qui, petit, s’éclatait comme un fou autour de ses trains électriques. French Touche est en effet, outre un label, «une galerie d’objets touchants», sise place Clichy, comme le reste de ses pied-à-terre. Sa sœur et son ex-compagne y vendent divers bibelots bobos, dont une trentaine de «chansonspoches», nom donné à une série de CD single miniatures, pressés au format carte de crédit. Intuition marketing en forme de pied de nez à la crise du disque, cette collection recense les coups de cœur et les collaborations éparses du patron – B.O. de films scandinaves, travail d’arrangeur pour tel ou tel ami… Parmi ces derniers, on trouve la star discoïde Philippe Katerine mais aussi Dominique de Villepin, dont il a orné le discours anti-guerre à l’ONU de chœurs héroïques et de basse rondelette.
Villepin, Fleurent-Didier, les deux lyriques se rêvent, à peu près au même moment, un futur plus-que-parfait. Mais à trop le conjuguer à la première personne du singulier, voire à l’impératif, leurs destins s’écrivent bientôt sur un mode conditionnel. Delerm : «Arnaud aurait très bien pu exploser. Or, à force de tout vouloir choisir, il s’est aussi choisi son public, soit 10 000 connaisseurs à tout casser.» Une pratique aristocratique de la démocratie, d’où découle son CPE à lui. Courant 2005, Fleurent-Didier ambitionne d’arranger l’art et le sort de «chanteurs d’aujourd’hui», comme il les appelle. Las, ceux-ci lui reprochent le systématisme de ses arrangements, son interventionnisme trouble, bref d’avoir «un problème avec l’altérité». En réaction, ils fondent les Disques Bien, une coopérative d’artistes aussi collectiviste que lui est seul. Parallèlement, notre homme s’enlise dans une sombre affaire de droits d’auteur, sorte de Clearstream variétoche où comparaissent les noms du dandy-poète Jérôme Attal et de Florent Pagny. Sa rupture houleuse avec sa muse Ema Derton et l’ajournement sine die d’un disque préparé en commun concluent ce cycle douloureux, aux contretemps duquel se mêlent des syncopes inexpliquées. Il s’effondre plusieurs fois en pleine rue et consulte à tout va, en vain.
Convalescent, AFD vote désormais Bayrou – «Son discours sur la culture et les médias sonne juste» – même s’il reste de droite sur la question du travail : «Mieux vaut le créer plutôt que le protéger.» Des valeurs héritées de sa mère, chef d’entreprise issue du monde ouvrier. Quant à son père, retraité, il devrait chanter sur son prochain album, en cours de finalisation. Un disque bourré d’échos, à l’heure des pages MySpace et des MP3 infiniment répliqués, un disque qui dit la hantise de la procréation biologique et de la redite artistique, à un âge où la jeunesse, dont il aime tant la «fougue et la bêtise», commence à filer. Sur le refrain d’un «band-aid pour sauver l’industrie du disque», il parle de «lendemains qui chantent». «Il faut un temps pour tout», glisse-t-il ailleurs. Parions que le sien n’est plus si loin d’advenir.

Arnaud Fleurent-Didier
en 5 dates

1974
Naissance à Versailles.
1998
«Chansons françaises», premier disque solo.
2002
Ouverture de la galerie-label French Touche.
2005
Met en musique le discours à l’ONU de Villepin.
2007
Achève son album «la Reproduction».

Esotérique – Egotérique — 40

Le 22 août 2007 — par sy!
dans la catégorie Esotérique - Egotérique

Hypo.
Peut être que…
Comme si tout se bousculait,
impossible d’articuler
ne restent que les atours
ne reste que les ‘à coté’
alors que d’autres courent
de théâtre d’opération
en ‘place to be’
pour continuer à être
pour tout laminer
pour ne pas laisser de place
à une libre pensée
comme des envies de contrôle
de douce reprise en main
nier qu’il existe une mémoire de forme
une inclinaison passagère
mais récurrente
dire tout et/ou son contraire
promettre à tout vent
changer encore changer
comme autant de langes
souillés et imbibés
(…)
reste seulement l’obsession
comme unique et fidèle compagne
mais
comment oublier ?
comment nettoyer, effacer, enlever, ôter, détacher, retirer, dégager, débarrasser, libérer, désengager…

Représentation picturale — 35

Le 22 août 2007 — par sy!
dans la catégorie Représentation picturale

Pour quelques livres de plus.
Des ep’s en attendant des lp’s…

sfa
Polyphonic

Dialogue — 13

Le 20 août 2007 — par sy!
dans la catégorie Dialogue

Von Gierke Disease.
— And it’s Tuesday.*
(…)
— I know. See you next Tuesday.
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*A gentle, polite reminder
once a week is hardly stalking.

Play It Loud — 38

Le 18 août 2007 — par sy!
dans la catégorie Play It Loud

The dog is dead.
Trouver un nom de groupe n’est pas chose aisée, parfois on va vers la simplicité, les ‘quelques choses’ et on met un nom commun banal, ou alors on peut partir un peu en vrille comme par exemple The Pigeon Detectives, ça ne veut pas dire grand-chose, mais ce n’est pas grave, ce qui compte c’est la potentialité tubesque des morceaux, comme l’entêtant ‘I’m Not Sorry’ le prouve. Un autre mystère quand des adolescents (ou en tout cas des D’jeunz) font un disque de r’n’r en France c’est juste pourri et minable comme les Nasst* mais quand ça vient de Leeds, même s’il n’y a rien de révolutionnaire que tout ça ‘à déjà eu lieu’, cela envoie du bois d’arbre et est une formidable machine à tube….

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* A ce propos lu sur Wikipédia sur la défense des Naast (SPN ?):
La rédaction de Rock & Folk estime (les) réactions de rejet totalement disproportionnées et motivées avant tout par la jalousie et par de l’anti-parisianisme primaire, et pointe la futilité, voire la haine des nombreuses pages Internet (en particulier sur MySpace) qui se sont multipliées contre le groupe. Ces critiques relèvent selon elle d’un certain passéisme et d’une incapacité à voir s’épanouir les nouveaux talents.
Ça m’a fait beaucoup rire.