La revanche des sith — La revanche de l’enfance ?
Le premier Star Wars est sorti en 1977, j’ai dû le voir une dizaine d’année plus tard à la télévision, un dimanche après midi sur la TSR me semble-t-il. J’avais une dizaine d’année. Avant même de le voir, je fabriquais des engins spatiaux en Légo, et envoyais mes Playmobil dans des galaxies lointaines et des univers parallèles. Je voulais devenir Actarus et combattre des méchants vraiment pas gentils. Autant dire, donc, que Luke devient vite mon nouveau héros même si le concept de la force me restait obscur, les sabres laser et autres X-wings suffisaient à mon bonheur…
Puis j’ai grandi un peu, je me suis plus intéressé à Phenicia qu’à Alcor, je commençais à trouver la princesse Leila assez intéressante malgré sa coiffure ridicule, certes moins intéressantes que certaines camarades de classe qui pourtant préféraient que l’on reste amis. Je n’aimais pas que mon père me rappelle qu’il était mon père.
J’ai grandi encore, lu quelques livres où il était question d’autres quêtes interstellaires, de chroniques martiennes, de voyages temporels, de livres brûlés. J’ai même ri devant de folles histoires de l’espace… Tout était simple, tout m’était familier. Les combats commençaient à me lasser, je commençais à prendre conscience de ce fameux coté obscur si attirant lorsqu’il contre attaque…
Et puis un jour je suis devenu grand comme il convient de l’être, avec des principes des responsabilités des choix enfin tout ces trucs qu’on ne voulait pas. Plus rien n’était simple, il fallait analyser, comparer, disserter…
Quelques images sur bande magnétique m’aidaient parfois à oublier, quelques énigmes irrésolues donnaient du mystère à une vie qui n’en avait plus. Je retrouvais, juste le temps d’un aller retour sur Endor ou Tatooine, le goût des voyages fussent-ils imaginaires. J’oubliais pendant deux heures ce que je savais du cinéma, de la littérature, juste pour me replonger, avec un certain bonheur, dans un opéra intergalactique, avec ses personnages si familier.
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Voilà à quoi je pensais quand je suis sorti de la salle de ciné, que Star Wars et son univers m’avaient accompagné tout au long de ma plus si courte vie. J’avais comme l’impression qu’une part de mon enfance se terminait et pour dire la vérité je me sentais un peu triste.
Pourtant le film que je venais de voir aurait dû me mettre en joie, meilleur épisode de la pré-trilogie, tant au niveau du sénario, que des effets visuelles. Lucas retombe sur ces pieds avec pas trop de ‘deus in machina’. Il réussi même à nous faire comprendre qu’à la place du héros nous aurions fait les mêmes choix, que le bien et le mal ne sont pas si éloigné que ça, et que pour l’un parfois on choisi l’autre. — Je sais que c’est simpliste mais la série entière est basée des simplicités et autres évidences. Il réussi à créer du suspense alors que l’on sait parfaitement comment tout cela se termine puisque l’on sait comment tout cela commence. Il réussi à faire des scènes émouvantes sans être lacrymales. Mais est-on ému par ce que l’on voit ou parce que ces images représentent pour nous ? C’est sans doute une question du film, car objectivement qu’y a-t-il d’émouvant à voir un homme déguisé en Zorro de métal, à la limite du ridicule, se redresser et faire de premiers pas gauches ? Rien sans doute mais cela fonctionne en tout cas pour moi.
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Ça y est, je sais tout, plus de question, plus d’extrapolation, tout est clair, même le coté obscur…
PS : Evidemment je ne suis pas objectif, évidemment j’ai gommé, pratiquement au fur et à mesure, tout les défauts du film pour n’en garder que ce qui m’arrangeait.
PS2 : Et bien sûr que la force soit avec vous…
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