sy!

Double V
Alors que je n’ai même pas fété mes 10 000 premiers kilometres de voyages immobiles. Alors que je n’ai pas encore tout réinstallé mon ordinateur de peur d’avoir à le reformater. Ce qui est idiot puisque tout le monde sait qu’il va replanter mais quand j’aurais installé tout les softwares et que d’ici là tout ira bien. Alors que le correcteur orthographique n’est pas disponible pour ce post (ça se voit). Alors que pour « checker mes mails » comme disent les jeunes, c’est la galere, alors que les mails que j’attends, je continue de les attendre sans les voir. Alors que j’ai la tête ailleurs et que je ne cesse de me répéter « mais c’est pas possible, mais c’est n’importe quoi, je ne peux pas le croire c’est Abracadabrantesque ». Alors que je m’occupe en déménageant des amis d’amis, en travaillant, en conduisant, en mangeant, en écoutant la voix de l’auvergne outragée mais la voix de l’auvergne libérée.
Bref.
Je tombe par hasard sur un Libé de quelques jours (29/10), où Hannelore Cayre (une avocate romanciere) écrit son journal de la semaine. Le titre m’a interpellé : « Le graffiti de chiotte ancêtre du blog » Je n’avais jamais vu ça comme ça. mais pourquoi pas apres tout. Je comprends mieux. Finalement tout ça n’est pas tres important, un blog ça sert à rien, on parle, je parle, des mots sans cesse répétés, comme autant d’histoires en boucle. Pour qui ? Pour quoi ? Pour soi même en fait.
J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil; et voici, tout est vanité et poursuite du vent. Ce qui est courbé ne peut se redresser, et ce qui manque ne peut être compté.
Comme des graffiti de chiotte alors…
Bon allons-y
Merde à celui qui lira

La surnage dans les tourbillons d’un microprocesseur. (2)
Tout change donc tout est pareil, parait-il.
Donc mon ordi m’a encore laché une fois de plus.
C’est usant.
aaaarrrrhhhhgggg!!!! disais-je en aout.
aaaarrrrhhhhgggg!!!! en effet.

Con-sommation
Je ne savais pas quoi faire alors j’ai acheté une imprimante.

Voilà c’est tout.

Comme Tristan…
Je vole…
Ce soir je volerai encore plus haut dans des douceurs élyséennes…
Je suis de plus en plus haut…
Sans Dédale.
Loin des contingences matérielles.
Du coup…

A gad la téhévision épi dor
Depuis plus de six mois, je n’ai plus de télévision, désormais je dois dire je n’avais plus de télévision. Puisqu’un gentil camarade m’en a prêté une. En fait cela ne m’a jamais manqué, sauf pour voir des films (et aussi des flims), j’ai en fait crois pris un certains plaisir à ne pas me sentir concerné par les propagandes de la télé d’état ou de la télé de maçon. Mais bon. Parfois ça manquait un peu quand même. Donc D. m’a prêté une télévision dont il n’a plus usage sans doute pour cause de mise en ménage. Mais moi je ne sais pas faire les choses simplement :

De : Sy!
Envoyé : jeudi 27 octobre 2005 18:31
A : DB
Objet : TV
1-> encore merci beaucoup pour la télé…
2-> par contre oui la télécommande s’avère nécessaire, ne serait ce que pour régler les chaines… mais ce n’est pas grave…
Sy !

De : DB
Envoyé : jeudi 27 octobre 2005 20:02
À : Sy!
Objet : Re: TV
Connais-tu ce dicton : « journée pourrie, journée pourrie » ? Ou encore celui là : « pas de télécommande, pas de télé. Pas de télé, pas de télé ». J’aime bien celui-ci aussi : « télé à la Toussaint, télécommande à Noël ». Bon, tu l’auras compris, j’ai oublié la télécommande à M. heureusement, d’ici là, ils n’avaient pas prévu de passer de bonnes émissions.
Désolé. Toutes mes excuses (et pas de « oh putain », s’il te plait) à bientôt,
D.

La patience devient chez moi plus qu’une vertu mais bien un style de vie…
J’ai donc UNE télé mais pas LA télé.
Tout ça était vrai jusqu’à hier.
Je suis patient c’est un fait mais je suis très chanceux aussi, depuis peu. Ainsi D. en fouillant au fond de son sac à trouver un drôle d’objet en plastique noir avec de drôles de touches qu’il pensait ailleurs.
Devrais-je être bientôt obliger de retirer la backline de mon blog ?
Tout s’arrange même mal. Plus vraiment, j’ai l’impression que ces temps ci Tout s’arrange même bien, c’est étonnant mais c’est ainsi. Ça cache quelque chose… J’espère que non.

S’occuper
Que faire ce week-end ? Regardons les propositions locales :
Besançon : 9e exposition internationale de Tuning.
Lons Le Saunier : Salon des célibataires.
A mon avis ils auraient dû coupler les deux événements, cela aurait eu plus de sens. Mais cela ne répond pas à la question : Que faire ce week-end ?
Même si pour mes amis décorateurs d’intérieur je me devrais d’aimer le tuning, je dois l’avouer j’ai encore du mal à m’y faire, je suis encore jeune conducteur après tout. Pour le salon du célibataire, je trouve ça tellement glauque et opportuniste que je n’y pense même pas. Toutes les villes avaient un salon du mariage (le 4, 5, 6 Novembre à Bzz), maintenant la mode c’est les salons pour les célibataires et les salons gays friendly (attention il s’agit bien de deux salons différents, tout les célibataire ne sont pas gays et réciproquement), Pourquoi ? Simplement parce que l’on s’est rendu compte que les célibataires et les gays constituent un marché à conquérir, une « niche » à privilégier, ils ont de l’argent à dépenser et il y a plein de bonnes âmes très charitable qui sont prêts à les y aider. J’irais au salon du célibataire quand il y aura un salon du couple, un salon des pauvres, un salon des pauvres couples.
Bon que reste-t-il ? Aller poser des fleurs sur quelques tombes, un peu en avance, organiser des soirées à forte teneur amicale, changer de perspectives, changer d’heure…
On a aussi le droit de rien faire, on est actif (ou presque) toute la semaine pourquoi devrait-on encore s’agiter le week-end ? Revendiquons le droit à la pyjamite !
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NdA : Pyjamite : maladie qui oblige celui qui la contracte à rester toute la journée en pyjama, et à glandouiller sans aucune mauvaise conscience, à ne pas confondre avec le chômage.
Chômage : maladie qui oblige celui qui la contracte à rester toute la journée en survêtement, et à glandouiller avec beaucoup de mauvaise conscience.
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En fait je fais du mauvais esprit il y a des choses à faire :
Pontarlier : 63e Rencontre du ciné-club, hommage à Luchino Visconti. La terre tremble, Bellissima, Le travail, Sandra, Les damnés, Les nuits blanches, Rocco et ses frères, Le guépard.

1+1+1+1+1+…
Je fais des traits pour compter la fréquence de mon obsession, parfait monomaniaque. La même pensée récurrente à chaque ligne noire.
Je fais des comptes sans en rendre. Comme on compte les jours, avant la libération conditionnelle, Que se passe-t-il quand on a fini de compter ? La projection devient le présent. Et si on aimait juste compter, se projeter, virtualiser ? Que se passe-t-il quand le futur est à découvrir et non plus à attendre ? Je n’en sais rien.
Tout ce que je sais c’est que je fais des traits.

Un Somme Nie
Allongé les yeux grands ouverts, il fait trop sombre pour voir le blanc du plafond, le noir des murs, on ne voit rien, juste deux diodes. Pas de bruit, juste au loin le moteur du frigo qui refroidi des aliments bientôt périmés, plus loin encore le décompte des secondes d’un temps qui ne veut plus passer, parfois encore plus loin des moteurs d’autres gens qui rentrent ou partent. Rien n’à écouter vraiment. Rien n’à regarder. Les yeux ne se ferment pas. Attendre patiemment que le sommeil vienne, peut-être se résigner à ne pas dormir. Demain n’existe plus. Se tourner, Se retourner. Sur le dos, sur le ventre, sur le flanc sans à côté. Tant de mouvements pour une pensée continue, prendre des bobines, tirer les fils. Sur l’écran noir de mes nuits blanches… S’emmêler. Se lever, fumer encore. Fatigué pourtant, presque las. Que faire ? Adresser une prière ? À qui ? Que demander ? Je ne contiens plus rien. S’en remettre à la science des petits pas, une fois de plus. J’abdique au silence. Persévérance ou simple errance. Les mots sont là pourtant, à quoi bon dire sans oreilles ? Qu’apporte le mot ? En état de torpeur comme un animal à sang chaud. Se préparer à passer un rude hiver, je vois déjà les clous.

In / Out
A trop être dehors on se rêve enfermé
A trop être occupé on se rêve libre.
On se rêve libre d’être enfermé.
Ne rien faire
Ne même pas aller chercher du pain
Ne pas sortir
Ne pas répondre au téléphone
Boire du café, fumé un peu trop
Attendre que le soleil se couche
Pour pouvoir le faire aussi
Se réjouir des journées vaines
S’enrubanner
Se taire
Se terrer
Prendre la route jusqu’au canapé
Faire un détour par le lit
Faire le plein à la cafetière (1)
Compter les pas
En équation se poser
Se résoudre
Puisqu’il ne viendra rien
Car on s’éloigne un peu plus chaque jour
De ce que l’on aurait voulu
On se repasse le film
On refait le scénario
Brique après brique
On construit un mur
Pour que plus rien ne rentre
Ou pour que plus rien ne sorte
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(1) à ce propos et même si en fait cela n’a aucun rapport : La cafetière qui m’accompagnait depuis plus dix ans m’a quitté il y a une quinzaine de jour, je l’allumais mais rien ne se passait. Elle m’avait été offerte par ma maman, elle m’a accompagné dans tous mes appartements depuis mon premier (septembre 1993-juillet 1994, rue W. Gagneur), jusqu’à aujourd’hui. Je sais c’est rien, en tout cas pas grand-chose une cafetière mais vu la quantité astronomique de café que j’ingurgite, je vous assure que c’est important. De plus même si elle n’avait pas de marque, elle était programmable, le rêve absolu pour le matin : le réveil sonne (première humiliation de la journée), le café est déjà fait et frais (premier réconfort de la journée). J’en ai donc racheté une, une Moulinex, je m’embourgeoise, elle est jaune, le blanc n’est plus à la mode, et programmable. Et elle fait du plutôt bon café.

Mustélidés vivipare

Ring ring ring
Ébaubi et stupéfait.
Je n’ai pas vraiment de mot.
Perdu dans l’espace,
Perdu dans du coton,
Sans étiquette
Bancal mais pas chancelant
Perdu mais retrouvé
Heureux de dormir
Heureux de tomber
Heureux finalement
Chanceux ?
Ennécharpé contre le froid
Comme recroquevillé
Comme reconquéri
Mais
Rien de commun
Seul au monde
Comme un toc
Deux questions
Les réponses viendront plus tard
Plus que jamais
Etonné et effarée.
Rien à faire des « éclaircissements clairs »
Rien à faire de tout
Totalement ailleurs.
—
Ring ring ring
This is Radio Etienne
Il n’y a pas grand monde ce soir, deux mille spectateurs environ…
Quand tu étais jeune…
Redis le encore, Sarah…