Toute la categorie ‘Esotérique – Egotérique’

Esotérique – Egotérique – 19

Le 12 Fév 2006 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

‘Barone Rampante’
Dans les feuillages
assis sur les branches
les jambes dans le vide
je regarde de loin les marquises
espérant une compagne
une camarade de rameau
cherchant des poulies
faisant fy des pyromanes
faisant fy des bucherons
des conventions
de ceux d’en bas
sautillant
de ci, de la
mangeant des fruits a peine murs
sifflotant avec les étourneaux
grimpant dans les cimes
voir le monde d’un peu plus haut
comme distancier
redoutant l’automne
rêvant toutefois
de siestes dans l’herbe
de pieds dans l’eau
et parfois même de toit.

Esotérique – Egotérique – 18

Le 09 Fév 2006 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Et sinon ?
« Quand bien même je m’en sors« 

rien à attendre
reste le slalom
entre des gouttes d’acide
des réveils incertains
des oraisons à écrire
des eaux en grandes pompes
« Et si on ne nous l’avait pas dit« 
reste l’imaginaire pour échappatoire
les violons
les rythmes d’une nouvelle vague éternelle
en seul chuchotement
les ondes en (livre du) destin
traversé de toute part
où est mon kit
où est mon oreille
migrer sans bouger
tout est transitoire
tout est passager
le mort à sa place
je reviens ce soir
entre temps de vaines excursions
que je me téléporte
vers un ailleurs vraiment différent
une autre atmosphère
à trop se taire
on en oublie les mots
en apnée
les poumons gorgés
hésiter un peu avant de se noyer

puis replonger

Esotérique – Egotérique – 17

Le 07 Fév 2006 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique


Devrions-nous juste glisser
esquiver la conversation
une sur vingt
quel rouleau
stakhanoviste
non pas vraiment
les mots se perdent
les mots se tordent
où est le sens
où est le dire
quelle oreille
pour quelques chuchotements
se taire
se tapir
quel soutien
même silence
quand le verrou agit
se confier à son pied
tout est histoire de cor(ps)
de mots lancés
de mots rentrés
d’histoire(s) à peine commencer
quel était ce prénom
j’ai déjà oublié.
je rangerai demain
j’ai dis ça hier
je rangerai demain
je redirais ça demain
repousser
chasser
balayer
pour l’heure qu’au figuré
sous une couette
en silence
reste le sommeil
de vieux souvenir d’agonies
d’humides heures
de confidences
reste les mains pour compagnes
les ombres pour présence
et une chute à trouver
comme si cela était nécessaire.

Txt – 6

Le 21 Jan 2006 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Noel comme un con,
Pâques au pieux

L’ennuie me tuait. Ce n’était pas à proprement parler de l’ennuie, j’ai été assez souvent seul pour ne pas m’ennuyer, c’était plutôt une forme de lassitude, tout me lassait. Juste le silence, ne pas parler, ne pas convaincre, juste écouter le bruit du monde autour. Attendre & voir mais surtout attendre. A cause de cette absence de vie, je n’arrivais plus à me concentré sur quoi que se soit, les films de la télévision, même les vieux films, que je prenais pourtant plaisir à regarder trois fois de suite avant, ne parvenaient pas à susciter en moi quelconque intérêt, je les laissais se terminer sans moi, l’écran de télévision diffusant des images pour un canapé, moi je tournais en rond, regardant parfois à la fenêtre, repassant devant la télévision, jouant avec la télécommande, montant et baisant le son, affinant les contrastes, la luminosité de l’image, prenant le programme tournant les pages cherchant se qu’il avait à cette heure, rien. Au bout d’un moment j’arrêtais le film, éteignais la télévision, rembobinais la cassette, la remettais dans sa boîte, la reposais à côté des autres au dessus de l’armoire. Je reprenais le programme, j’avais déjà oublier ce qu’il y avait à cette heure, rien. Alors je regardais les prévisions pour le lendemain, le sur lendemain, le lendemain du sur lendemain ainsi de suite jusqu’au dernier jour possible. Je passais de long moment assis sur un fauteuil dans un silence de mort, la tête en arrière, une main sous mon pull comme pour tenir chaud à mon bras, le regard sur le plafond, parfois je fermais les yeux, je me sentais fatigué mais je n’avais pas sommeil. Pourtant je dormais peu. Parfois je changeais de position repliant les jambes contre mon torse, en position du fœtus. Je me souviens qu’un fois assis comme ça j’ai eu envie de pleurer, je ne sais pas pourquoi.
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Esotérique – Egotérique – 16

Le 19 Jan 2006 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

P.M.
Je sais ce que j’ai perdu
ce n’est pas la peine de revenir dessus
mais tout s’éloigne
même si tout était loin
à quoi bon lutter ?
à quoi bon chercher
à vivre quelque chose
avec qui veut se cacher
je n’oublie pas
je n’oublie rien
j’y pense encore souvent
en me tordant les mains
je crie en silence
me tais bruyamment
devrais-je faire savoir
mon mécontentement
en poste restante
demeurent mes dépêches
je redeviens
un inconnu lointain
un simple prénom
un point d’exclamation
les souvenirs s’effacent
rangés dans les Miscellanées
on en fera des listes
on ne sera qu’un chiffre
une occurrence
en attendant le suivant
tout a compté
comme pour du beurre
je n’oublie pas
je n’oublie rien
je sais que je devrais
jeter les écharpes
retirer les échardes
je compte jusqu’à trois
et raye ces heures
efface les fichiers
retourne les flous portraits
à quoi bon pleurer ?
à quoi bon gémir ?
tout est fini
et je ne sais même pas
ce qui avait commencer.

Esotérique – Egotérique – 15

Le 10 Jan 2006 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

L’I.
Dire ou se taire
rentrer dans l’ombre, amer
On se croit unique
On se sait dupe à chaque fois
‘l’innocence et la disponibilité’
on cherche ses mots
on cambriole sans succès
bredouille,
cacochymique,
complètement agueusique.
Par un penchant curieux
Je ne peux me résoudre à ne plus te respirer
cherchant les objets palpables
les traces, les preuves en vain
les mots qu’on cru percevoir.
Tromper l’ennuie
en changeant de forme,
seul devant l’écran
et puis quoi ?
on s’habitue à tout
les passages, les modes de vie.
L’oublie donc sans retour
il n’y avait pas de ricochet
je ne recevais donc pas de cailloux
une pierre de plus pour le jardin
pour construire un forteresse donc
il ne faut plus croire
il n’y a jamais de victimes innocentes
_______________________________
Je tacherais de refaire des posts avec du sens sous peu ou alors des trucs plus mainstream, avec de belles images de couchés ou de levés de soleil :

Le soleil se levait sur un jour nouveau
Prêt à partir par monts et par vaux
Ecoutant le chant des oiseaux
De l’amour pour seul drapeau
Des images de bateaux
Comme un Pascal Obispo :
Aimer l’amour de vivre c’est vivre en aimant
Savoir vivre l’amour pour aimer les vivants

Esotérique – Egotérique – 14

Le 23 Déc 2005 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Mêmes Mots
J’écris toujours les mêmes mots
Bloqué sur les mêmes pensés
Celles qui empêchent d’avancer
Petit ruisseau sur la chaussé
Cette même recherche de beauté
Où sont les cercles ?
À Gobi se retrouver
Longue distance, long trajet
Pourtant tout à côté
Le regard au loin est lancé
Pas un moyen pour se défiler
Peut être un peu mythifié
Mes mots n’ont pas de longues portées
Mes poings ne sont pas desserrés
Et toujours les mêmes mots
Attendre, atteindre, espérer
Observer, obséder, envier
Ne rien dire, ne pas frôler
Bien sûr un peu mentir
Bien sûr un peu rougir
Quelle idée se dévoiler !
Ne pas rendre aux mots leur liberté
Pensées prudes de peaux voilées
Pensées impures de peaux touchées
Pas communier juste pécher
Dans les alcôves se rêver
En Justine ou en abbé
Mais mieux vaut les yeux fermés
Se laisser glisser
S’endormir et rêver
Que de voir partir
Toutes les velléités
Que de devoir affronter
Les silences les histoires racontées
Ce vécu non partagé
En Erytrée, à Bairiki
Jusqu’où aller chercher
Le renouvellement de la pensée
Des sourires des nouvelles idées
Encore les mêmes mots
Mais jamais le moindre saut
Serait ce tricher
Serait ce manipuler
Le plaisir de chuter
Faire concorder
L’image et sa réalité
Mais rien résume bien
Mais rien résume tout
Tant de vide à combler
Du foyer ne reste que braises
Cendres et odeurs de brûlé
Reste à s’exiler
Payer le prix de sa pauvreté
Prendre le parti de ne pas exister
Plus de droit
Ne rien dire, ne rien soutenir
Laisser partir
Trouver le moyen de financer
Des trains, des avions, des congés
Décembre, janvier ou février
Si tout est histoire de nationalité
Je finirais pas me faire naturalisé
Je finirais par me faire remarquer
Même si pas très doué
Pour les langues d’étrangers
Vingt fois la tourner
Et si pour une fois je me la fermais
Je n’ai qu’à accepter
Me raisonner
Tout dégonfler
Me laisser arraisonner
Ne plus spéculer
Laisser gagné la lucidité
Je vois je ne crois pas
Mais je sens les mêmes maux
Ces mêmes piques plantés
Sur le carreau
Ou dans le trèfle couché
Plus de cœur
Personne avec qui jouer
Rien dans les mains
Rien dans le corps
Aucun joker annoncer
Aucun sort à jeter
Aucun dé à piper
Juste se tourner le dos
Etre léger, léger
La tête baisser
Tout laisser passer
La chance, l’occasion, la destiné
Tout laisser passer
Regarder ailleurs
Etre juste à coté
Ne pas participé
Etre juste à coté
Comme côtoyer
Comme éviter
Laisser tomber effacer
S’effacer, s’écrouler
Bouche bée
Par le poids écraser
Ne pas se relever
Enterrer, submerger
Laisser à d’autre le soin de compter
De désigner le vaincu le primé
Laisser à d’autre le soin de reprocher
De dire que ceux qui ont gagné
N’avaient pas les mêmes maux
Ne se noient pas dans la même eau
Atlantique ou Méditerrané
Mon eau aussi est salée
Même en goutte à goutte
Même en cascade
Assis sur le front
Il ne me reste qu’à prier
Qu’une vague vienne m’emporter
Qu’une lame me jette au fond
Qu’une vague vienne me noyer
Oublier les secours, le bateau, la plongée
Les tubas les bouées
Bouche à bouche
Respiration assistée
Entre deux eaux rester
Comme un poisson éberlué
Pour finir par sombrer
Les poumons gorgés
Le corps fripé
La peau délavé
Sur une plage finir par échouer
Devenir un os à ronger
Un galet à lancer
Disparaître avant d’exister
Disparaître avant d’exister

Esotérique – Egotérique – 13

Le 22 Déc 2005 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

December Rain
Je n’aime pas les évidences
Je n’aime pas les preuves
Quelle drôle de quarantaine
J’en suis interdit
L’ostracisme comme quotidien
A quoi bon attendre
A quoi se résoudre
(Bruler les livrets)
Puisque l’on m’a retourné mes cadeaux
Puisque l’on n’habite plus à l’adresse indiquée
Cachés derrière nos écrans nous pouvons tout écrire
Mais en face à face que sommes nous capable de dire
Je me retiens d’envoyer quelques messages.
Rêves de fanfare
Je manque de sommeil
Je déborde de fatigue
Ne parlons pas du ventre
Tant manque
L’appétit
Les mots
Les oreilles

Obsédé mais sans objet
Assez de silence
Mais que dire ?

Sinon je mange du poisson
Et je fume
Trop, je sais.

Esotérique – Egotérique – 12

Le 11 Déc 2005 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Pan !
désarmé
à terre
couché face au sol
dans ma tranchée
le silence de tout coté
je parle seul
cherchant la présence
terrain miné
faudrait-il hisser le drapeau
retourner au combat
déserté
j’ai tant rêvé des lignes
mais peu de celles de front
je reste à terre
la bouche dans la boue
attendant les ordres
le brouillard est partout
tout est humide
tout est froid
je tremble
je n’ai plus d’arme

Ma vie m’intéresse – 69

Le 10 Déc 2005 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique


Perdu dans les monts
Comme ceux de Vaux
Nausée dans les virages
Comme balancé à Larnot

Je ne vois pas le paysage,
Je me rappelle plus son prénom
Ouvre grand
Que je respire

Accroché à ses riens
Je mords la ligne blanche
Je frôle les parois
Évite les chutes de branches

Je ne vois pas le paysage,
Je fourre mon nez ailleurs
Ouvre grand
Que je m’envole

Assoiffé de festin
Cherchant le lait en vain
La sueur monte si vite
Le sang gorge déjà

Je ne vois pas le paysage,
Non je cherche autre chose
Ouvre grand
Que je t’affole

Allez de l’avant
Toujours un peu plus loin
Un léger mouvement
Et je trésaille enfin

Je ne vois pas le paysage,
J’ai les yeux mis clos
Ouvre grand
Que l’on oublie

Si j’arrive entier
Comme on rentre à la maison
Mes mains vont caresser
Le crin de la toison

Je ne vois pas le paysage,
La tête dans un étau
Ouvre grand
Que je déguste

Je viens m’y frotter
En cherchant ma salive
Complètement bringuebaler
Laissé à la dérive

Je ne vois pas le paysage,
Quelles sont ces merveilles
Ouvre grand
Que l’on ignore

Viens rien sur l’autre voie
Et j’entends tes murmures
La peur tu connais pas
Ça va ça me rassure

Je ne vois pas le paysage,
J’y vais à l’aveugle
Ouvre grand
Que je t’aspire