cyclothymie

Type de constitution mentale qui se caractérise par de brusques variations d'humeur, le sujet passant alternativement par des phases d'excitation euphorique, accompagnée d'instabilité motrice, et par des phases de dépression.

cyclothymique : 1. Relatif à la cyclothymie ; atteint de cyclothymie. / 2. Type de la caractérologie de Kretschmer, qui se définit, sur le plan de la morphologie, par une petite taille et une assez forte corpulence, et, sur le plan du tempérament, par une humeur très mobile, oscillant entre la gaieté et la tristesse, ainsi que par une forte résonance affective avec le milieu. [On dit aussi cyclothyme.]

cyclothymie et schizothymie 

En psychologie, la cyclothymie et la schizothymie sont les deux catégories de l'humeur normale telles que les a définies le psychiatre allemand Kretschmer. Elles s'opposent l'une à l'autre.

L'humeur du cyclothyme est chaude et mobile, passe facilement de la tristesse à la gaieté, de la joie à la douleur. Elle varie avec l'ambiance, est en accord avec la situation. On nomme aussi cet état syntonie. Les individus qui possèdent cette constitution psychique se tournent vers l'extérieur. Ils sont extravertis, sociables, réalistes. Ils participent à la vie du groupe et sont capables d'adaptation. Leur humeur évolue par phases dont les changements, le plus souvent déclenchés par le milieu, se font brusquement. La tonalité de l'humeur imprègne toute la vie psychique, toute la conscience. Le cyclothyme est spontané, direct.

Au contraire, le schizothyme est un individu d'apparence froide et réservée, mais bien souvent profondément hypersensible. Il est sérieux, distant, tourné vers son monde intérieur. C'est l'introverti, selon Carl Gustav Jung, peu sociable, replié sur lui -même, axé sur la réflexion. Il est timide. Son humeur présente des oscillations contradictoires, fréquemment simultanées. Elle évolue par poussées. Le tempérament schizothymique est surtendu.

La cyclothymie et la schizothymie sont des types psychologiques normaux. À un degré de plus, ils deviennent les types cycloïdes et schizoïdes, qui montrent, pour les premiers, l'accentuation des cycles et des paroxysmes d'excitation, et pour les seconds, une froideur et un désintérêt de plus en plus grands envers le monde extérieur et la réalité. Au-delà encore sont réalisés des états pathologiques, la cyclophrénie (correspondant à la psychose maniaco-dépressive avec sa succession d'humeurs maniaques et mélancoliques ), et la schizophrénie, toutes deux représentant de graves maladies mentales au cours desquelles les troubles s'accusent assez pour devenir incompatibles avec la vie sociale.