Un samedi comme un autre.

Le 07 juillet 2012 — par sy!
dans la catégorie Une Histoire

Aujourd’hui nous sommes samedi.
je n’avais pas encore articulé un mot, prononcé une parole,
après le café, après la douche,
je n’avais pas encore vu un autre, croisé quelqu’un,
après l’averse, après les vêtements,
je suis sorti, je suis allé au Monoprix,
j’ai dépensé de l’argent en bien de consommation et surtout en nourriture,
pour la semaine qui vient, pour la maison, pour mon hygiène,
je suis passé la boulangerie, enfin chez mon artisan boulanger
j’ai prononcé quelques mots
‘bonjour, merci, bonne fin de journée’
je suis retourné chez moi
dans le hall j’ai relevé mon courrier,
le journal et un avis de passage pour un recommandé
je n’ai pas vu de voisins, l’immeuble semble abandonné,
chez moi,
une fois les nouvelles choses rangées à leur nouvelle place,
le frigo maintenant au frais mes futurs aliments
je me suis assis et j’ai constaté que je n’étais pas pas plus heureux que ce matin,
alors j’ai pensé que je n’avais pas dû acheter de produit de grande marque.

Offre de confort.

Le 01 juillet 2012 — par sy!
dans la catégorie J'ai Tout Vu


1. Dans le métro un homme assis, pas besoin de strapontin.
2. Devant une antenne parisienne du Pôle Emploi, une petite annonce accrochée aux grilles :
« Société spécialisé dans le secteur des éoliennes recherche (H/F) pour l’Ile de France – DESSINATEUR INDUSTRIEL aptitudes commerciales appréciées. connaissances AUTOCAD et/ou SOLID-WORK souhaitée. – SECRETAIRE … »

Le Nouvel Amour.

Le 12 juin 2012 — par sy!
dans la catégorie Dialogue

— Je crois que ça peut devenir sérieux entre nous, je crois qu’elle a envie que l’on se revoit…
— Qu’est ce qui te fais dire ça ?
— Quand j’étais chez elle, elle m’a donné le code pour que je me connecte à son WiFi…

L’illusion du mouvement.

Le 08 juin 2012 — par sy!
dans la catégorie A Complete Waste Of Time

Vu dans Fringe
Episode 19, Saison 3 — Lysergic Acid Diethylamide

NEED A POST?

Le 04 juin 2012 — par sy!
dans la catégorie En image

whynot-zoidberg:

Les Courants d’Arrachement.

Le 26 mai 2012 — par sy!
dans la catégorie Esotérique - Egotérique

que reste-t-il ?
pas grand-chose, un souvenir, une anecdote
une histoire que l’on raconte dans des moments d’ennui
quand on n’a plus rien à se dire
l’évaporation avant la disparition définitive
la mémoire collective ne retiendra rien
elle ne s’est rendu compte de rien
la mémoire a déjà tout oublié
tout suit son court
tout se met en place
tout avance
comme si de rien n’était
comme si rien n’avait eu lieu
comme si rien n’avait existé
le vent a dissipé les cendres
tout n’est plus que poussière
en a-t-il déjà été autrement ?
au loin pourtant subsiste comme un écho
un murmure à peine perceptible
un léger courant d’air
un petit frisson qui passe en bas du dos
dont on ne parlera pas
on fermera les yeux
une fois de plus
il n’y a rien à dire
économisons les mots
redoublons dans le silence
jusqu’à en disparaitre soi même

Une théorie sur tout. — Episode II

Le 22 mai 2012 — par sy!
dans la catégorie Mon avis m'intéresse, Une théorie sur tout.

Lu dans un Mail de DB aka l’homme le plus classe et rétromaniaque de France à propos du nouvel album de Saint Etienne ‘Words & Music’ :

Plusieurs chansons vérifient même le théorème de Barraux : une chanson pop est réussie si et presque seulement si on peut appliquer dessus un rythme dit « clap-clapclap » (théorème démontré en 2006 par Emanuel Lundgren sur We’re from Barcelona).

So hard to beat.

Le 14 avril 2012 — par sy!
dans la catégorie Play It Loud

Entendu cette semaine sur un podcast du Mouv’ Dominique A reprenant une nouvelle fois Teenage Kicks des Undertones, avec toujours la même énergie.
Il y a longtemps, j’ai aimé cette chanson à la premiere écoute, & je l’aime toujours alors que je ne suis plus vraiment concerné. Je suis loin des émois de l’adolescence, je suis un grand, je suis un adulte parait-il même, je suis réfléchis, je suis mûr et bientôt blet sans doute, mais comment se faire une raison et refuser de ‘Get teenage kicks right through the night‘.
Malgré l’age qui avance invariablement, les émotions restent intacts, toujours les mêmes, le même boum-boum dans la poitrine qui rend sourd au reste du monde.
Alors tournons le dos à ce que nous devrions être, portons des masques comme autant d’anonymes pour faire bonne figure puisque tout est question d’image et laissons aller aux sentiments…



Dominique ATeenage Kicks
Live au Mouv’ (2012)


A voir également
 : Le coup de pied des mauvais enfants.

La Vie Sur Terre*

Le 06 avril 2012 — par sy!
dans la catégorie A Complete Waste Of Time

Plus j’ai du temps moins j’ai le temps, je me souviens d’une période où j’écrivais ici tous les jours, puis toutes les semaines, désormais c’est de temps en temps, voir même moins que ça encore. Plus le temps passe plus le chemin entre la tête et les mains est long et laborieux, comme si le futile devait disparaitre, comme s’il ne fallait plus qu’être efficace, faires des choses qui servent, faire ‘ce que l’on doit faire’ tout le reste peut attendre. Alors je fais des listes de choses que j’ai à faire qu’elles soient futiles ou utiles, je range ces listes dans une pochette où il est inscrit sur la couverture verte ‘En Cours/A Faire’, cette pochette est dans un carton à coté de mon bureau, sur le carton il est noté ‘Stuff & fourbi plus ou moins importants’. Ce carton est dans mon appartement, à côté du bureau, je suis très souvent dans mon appartement, assis à mon bureau. En procrastinant devant l’ordinateur, je me rapproche donc de mes objectifs.

Parfois je tire sur une cigarette à mon bureau, parfois en regardant l’immuable pont depuis la fenêtre, tiens deux soixante qui se suivent, ne pensant à rien de particulier juste distrait par le bruit des travaux à côté. Ils construisent un immeuble, souvent je passe devant le grand panneau qui annonce ‘bientôt ici, des appartements du studio au cinq pièces’ avec un dessin assez laid d’un immeuble qui s’annonce donc assez laid, c’est à ce prix qu’on réhabilite des quartiers qui n’en demandaient pas tant.

Parfois je me dis que je fume trop, alors je me ressers un verre de vin pour chasser cette idée.

Je ne me suis jamais autant balader dans Paris, j’arpente les rues, le métro, optimisant mes parcours, guettant le nom des rues pour avoir une idée d’où je suis, découvrant des lignes hors heures de pointe, tout est si calme si diffèrent, comme une autre vie. Ce ne sont pas vraiment des promenades, j’honore des rendez-vous dans des immeubles haussmanniens, ou, souvent au-delà du périphérique, dans des immeubles modernes pourtant sans doute pas HQE. Dans des salles de réunions, dans des bureaux, je parle de moi, encore de moi, toujours de moi et visiblement ce sujet intéresse mes interlocuteurs ils me relancent, me posent des questions, je me dis que je devrais leur dire que je ne rêve que d’amour d’argent et de vent en souhaitant qu’on me rende la lumière et la beauté. Mais je crains qu’ils ne comprennent pas, alors je me contente d’être plus terre à terre, d’être dans le concret, alors je me contente de parler virtualisation.

*Comme à peu près une fois par an, je relis La Vie Sur Terre, Réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes de Baudouin de Bodinat aux ‘Editions de l’encyclopédie des Nuisances’, ouvrage qu’évidemment je vous recommande.

Dialogue — 33

Le 15 février 2012 — par sy!
dans la catégorie Dialogue

— Tu veux venir avec moi ?
— Ok si tu veux…
— Non mais je ne veux pas te forcer…
— Mais je viens de te dire oui…
— Non tu viens de me dire si je veux, tu ne m’as pas dit que tu avais envie
— Bon bah alors oui !
— Non mais t’es sûr ?
— Argh !