La nouvelle mode, c’est les outils qui ne servent à rien mais qui sont survendus grâce à leur prétendu modernité, le futur ce n’est plus demain c’est aujourd’hui (dans certains cas c’était hier), les applications du futur, c’est tellement 1990’s comme concept, Puisque demain c’est l’an deux mille.
Vous n’en rêviez pas, on vous le vendra quand même.
Une des pires c’est la géolocalisation, c’est-à-dire communiquer en temps réel sa position et la donner au monde entier via internet, qui meurt d’envie de savoir que vous êtes au Pizza Hut®© de Levallois Perret ou au Celio®© de Tourcoing… Le rêve des maris jaloux, des employeurs suspicieux, des stalkers, un monde parfait où nous sommes notre propre Big-Brother, on ne se surveille même pas les uns, les autres, on s’auto-surveille. On imaginait les hommes du futur avec des puces implantées par des états totalitaires ; finalement nous sommes des esclaves volontaires de multinationales, volontaires à notre propre asservissement à la machine, au réseau, et à son interface tangible, le téléphone, pardon l’Iphone®©, l’ordinateur, un Dell®© ou un Hp®©… Nous sommes réduits à être des données personnelles que les marchands s’échangent comme des images Panini®©. Et nous en sommes fiers, comme des soubrettes soumises, totalement masochistes clamant sur tous les toits :
« Regardez-moi !
Je suis plus asservi que toi, moi j’ai plus de followers, moi j’ai le dernier Androïd®©, moi avec mes Converses®© aux pieds quand je vais chez Colette®© je me sens bien, moi je mets mon statut à jour toutes les dix minutes, moi tu vois partout où je suis, parfois même avant que j’y sois, moi je suis partout, moi je suis sur tous les réseaux car je veux être LE réseau, je veux être Moi®© ».

1. Boulevard Jules Ferry – Paris
2. Cimetière du Père Lachaise – Paris
3. Place de l’Hôtel de Ville – Paris
Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant « Géolocalisation ! Géolocalisation ! Géolocalisation ! » Mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien.