Toute la categorie ‘Une Histoire’

Une Histoire – 08

Le 25 Mai 2006 — par sy!
dans Une Histoire

GA BU ZO MEU.
Mais à un moment, les Gibis s’arrêtaient et s’écriaient : « C’est l’heure des Shadoks ! C’est l’heure des Shadoks ! » Et ils courraient au bord de la planète pour les voir passer. Mais un jour, malheureusement, le jeu cessa. Les Shadoks ne passèrent pas et les Gibis étaient un peu tristes car ils commençaient à s’y attacher.

Une Histoire – 07

Le 18 Mai 2006 — par sy!
dans Une Histoire

No-retrouvailles.
Aujourd’hui dans une rue que je connais par cœur, j’ai vu au loin sous un parapluie un fantôme, quelqu’un que j’ai connu par cœur. Tout alla vit. S’approcher à grand pas discret, pour en avoir le cœur net, même silhouette, même cheveux, même bruit de pas. Pris d’une légère mélancolie, imaginer les raisons de la présence, tout lier très vite. Il ne se peut… . Sur la grande place, arriver à sa hauteur, côtoyer sans effrayer, tourner insensiblement la tête, vérifier, et s’apercevoir que le visage est beaucoup moins doux, qu’il y a méprise. S’arrêter net, pour profiter un peu de la silhouette, des cheveux, des bruits de pas, du parapluie. Ne plus sentir l’humidité ambiante, attendre encore un peu, fermer les yeux, secouer la tête, essuyer les lunettes et repartir.

Une Histoire – 06

Le 10 Mai 2006 — par sy!
dans Une Histoire

Trompage.
Une aventure rocambolesque…
Mardi dernier, le deux mai, j’ai reçu un avis de Collissimo pour un colis que le facteur n’a pas pris la peine de laisser dans la boite aux lettres. Je pensais que c’était des disques (1) que j’avais commandé et qui était enfin arrivé, j’ai passé ma commande le 14 avril, vers 20 heures, il était temps.
Hier Mardi neuf mai, je retrouve après une longue absence une amie sur msn qui me dit vers minuit dix : « Au fait, rien à voir mais surveille ta boite aux lettres cette semaine, ta vraie boite je veux dire« , je l’interroge mais elle reste muette comme une arracheuse de dent.
Aujourd’hui je suis passé en coup de vent à la poste où j’ai récupéré le fameux colis, à l’intérieur point de disques mais la déception ne se lisait pas sur mon visage, car j’ai trouvé un livre (2), là je me dis ‘hô comme elle est gentille mon amie !’, avant de repartir au travail envoyons un petit message avec cet outil de garçon moderne : « Je reviens de la poste, Merci jeune fille ! Mais n’oublis pas que moi je suis un vieux garçon » puis j’ai posé le livre sur le siège passager et heureux ai continué ma route.
En rentrant chez moi, je regarde le petit message sur le bon de livraison et je découvre médusé que le livre ne vient pas de la personne sus cité, mais de mon camarade marseillais — qu’évidemment je remercie encore et encore — en remerciement de ma ‘hotlinisation’ pour lui et aussi pour mon anniversaire.
J’imagine que mon amie n’a rien compris, et que mon ami a été soulagé quant au bon acheminement du colis, à la lecture de mon mail de remerciement.
Une aventure rocambolesque en effet.
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(1)



(2)

Une Histoire – 05

Le 19 Mar 2006 — par sy!
dans Une Histoire

Le son de l’an 2000.
« Si on me demandait de réaliser une bande-son pour cette fin de siècle.., j’irais dans un studio ultramoderne, insonorisé par exclusion, j’enregistrerais numériquement le silence de cet espace étouffé sur les 64 pistes avec tous les appareils de noise reduction au maximum. Ensuite, pour rendre l’acoustique, je mettrais une réverbération électronique pour reproduire le silence voulu (silence avant l’orage ou silence après l’orage ?).
Le résultat serait curieux, un silence mort, minimum entropie, une aspiration de vibrations, un vide, un zéro absolu seulement gâché par le bruit vital de celui qui écoute.
Puis je soumettrais mon silence artificiel à une douzaine de singes et je regarderais leur dérive. »
1993 – DAVID LOWE, auteur-compositeur-interprète de musiques de films.

Une Histoire – 04

Le 12 Mar 2006 — par sy!
dans Une Histoire

Tout change…
«Une histoire récente et vraie veut qu’un étudiant s’inscrivant aux Beaux-Arts pour y apprendre les techniques de la peinture de l’huile, fut dérouté de constater aux premiers jours que rien de cela ne lui serait enseigné. Il les apprit à part soi, pour ainsi dire en clandestin, en se procurant des ouvrages et en allant observer les œuvres des maîtres anciens dans les musées. A l’instant de la remise trimestrielle des travaux d’études, il montra ses premiers essais à l’huile et s’entendit aussitôt rabroué, diminué par le sarcasme, raillé par le professeur – en fait, un peintre raté, cérébral et impuissant, qui enseignait avec cynisme les seules formes contemporaines de la création pour lesquelles il eût lui-même quelque compétence et qu’il se sentait en droit de permettre. Il se gardait surtout d’éveiller ses disciples, de les inspirer diversement, et s’efforçait toujours moralement, s’il se trouvait un vrai talent dans le lot, de le gâcher par de mauvaises habitudes, en lui faisant des faux plis dans la conscience et en le fanatisant sur un mode presque coranique.
Au dernier trimestre, lassé qu’on se raillât de lui, notre étudiant arriva avant tout le monde dans la classe. Il avait une heure devant lui. Il respira d’abord puissamment la qualité du silence et l’impression de vide – mieux encore, de vacuité – qui semblait suinter des murs, alluma avec désinvolture une cigarette, en tira trois bouffées, puis se mit à l’œuvre. En toute conviction, tout entier à ses gestes, il déroula un câble de clôture pêché dans une décharge publique (il voulait honorablement d’une création qui fût sans frais). Avec ce câble – l’effort étant surtout dans le manque de flexibilité – il s’attacha à relier tous les éléments mobiliers de la classe, les tables et les chaises, les pupitres et le grand pupitre même de l’estrade, qu’il bascula de travers, autorisé dans cette démarche iconoclaste par une exhortation de l’esprit frappeur. Il s’interrompit pour retirer trois bouffées, constater déjà l’occupation satisfaisante de l’espace, éprouver cette grande chose turbulente, fertile et délirante qui lui montait des entrailles ou d’une région indéfinie du corps. Repris par l’inspiration, il suspendit ça et là des plumes arrachées hier soir à l’arrière-train d’un dindon en parade, et comme il lui semblait qu’il manquait à cela un élément pour que le rébus fût complet, il accrocha dans la partie médiane la poubelle de la classe en la faisant déborder, en matière de palmier, de quelques grandes déchirures de papier journal.
Le professeur et ses camarades de classe, découvrant sans y être préparés l’installation quelques instants plus tard, en restèrent ébahis, souffle coupé, stupéfaits, contraints aussitôt à l’admiration ; les uns et les autres n’en finissaient pas de considérer le prodige sous toutes les coutures, et de le commenter déjà. L’artiste reçut de justes applaudissements, qui l’emplirent malgré lui de confusion, et s’entendit plus encore ovationné quand on remarqua au tableau noir cette sentence qu’il avait transcrit à la craie d’une grosse écriture d’enfant, sans que le professeur en relevât l’ironie : Tout a changé et en même temps rien n’est changé dans le meilleur des mondes. »

in Jean-Pierre Otte. La littérature prend le Maquis. Sens & Tonka, 2005. p. 86-89

Une Histoire – 03

Le 09 Sep 2005 — par sy!
dans Une Histoire

Violet
Carnet - Violet 01
Carnet - Violet 02
Carnet - Violet 03
En attendant de savoir ce qui m’attend.

Voyage immobile : 380 km

Une Histoire – 02

Le 06 Sep 2005 — par sy!
dans Une Histoire

Envole
Alors que de mystérieuses ailes qui m’ont poussé dans le dos, je me sens quand même un peu fatigué, les vains transports fatiguent les yeux, je rêve de lignes blanches et de pointillés mais aussi d’autres lignes en plus douces et plus courbes…
Aujourd’hui en rentrant chez moi, vers seize heures, alors que dehors il faisait un grand soleil (pluie, orage et gout de fin du monde depuis), un oiseau était dans l’appartement posé sur le bureau, un moineau ou une grive, je ne sais pas, je suis nul en ornithologie, un vrai oiseau, pas un faux en papier mâché, on s’est regardé un long moment nous demandant chacun ce que l’on faisait là, il s’est envolé cherchant une place en hauteur, j’ai ouvert les rideaux et les fenêtres en encore plus grands, pour qu’il puisse sortir. Au bout de quelque minutes c’est ce qu’il a fait, j’ai pensé que c’était un sacré veinard cet oiseau, le chat n’était même pas là…
Cette histoire est absolument vraie, mais c’est vrai aussi que cela pourrais être une belle métaphore… Mais je ne sais pas ce que cela veut dire.

Voyage immobile : 263.,40 km

Une Histoire – 01

Le 31 Juil 2005 — par sy!
dans Une Histoire

Vroum Boum !
Un soir, un retour en voiture, une discussion avant la maison :

— C’est vrai qu’elle est charmante…
— Je suis bien d’accord et d’ailleurs elle me charme mais malheureusement ce n’est pas réciproque…

Le même soir, un peu plus tard, le sommeil fut long à venir, encore perturbé par cette pensée, comme toujours obnubilé. Et finalement convaincu que seul le sommeil peut aider, dormir pour se laisser aller aux rêves, il n’y a que là que tout est possible. Goodnight, finalement.

En voyage – 3

Le 03 Jan 2005 — par sy!
dans Une Histoire

En direct de Nantes (44).

Samsoulng

C’est la tête basse que je vous l’annonce : Ça y est j’ai cédé, voyez cet obscur objet de communication (voir plus bas). Je sais ce que vous allez me dire : « Quoi t’as un portable !!!Mais comment t’as fait ???« , en même temps ça fait des années que j’entendais « Quoi t’as pas de portable !!! Mais comment tu fais ???« . Ça ne me changera pas des masses.

Le vendeur voulait me vendre un truc de fou qui envoie des mails, des photos, des colis, surf sur internet, fait le café, prends des photos, des vidéos, le pouls, pour seulement quelques dizaines d’euros supplémentaires :

« — Pour 29 euros de plus, en plus celui là il vous relie directement au livreur de pizza le plus proche dans un rayon de deux kilomètres ! Franchement pour seulement 29 euros de plus, c’est quoi 29 euros ? C’est rien, c’est même pas trente c’est dire si c’est rien ! Aller s’il vous plait quoi ! 29 euros c’est pas grand chose quand même, c’est le début d’année, faites vous plaisir, faites moi plaisir ! En plus, si vous voulez pour 25 euros de plus je vous rajoute un kit main libre pour la voiture, pour 15 euros je vous rajoute une housse matelassé qui brille là nuit, un câble pour relier votre téléphone à votre imprimante pour 49,90 euros et je ne vous ai pas parlé de l’assurance obligatoirement facultative qui est en promo à 44 euros au lieu de 45 euros en ce début d’année tragique, la vie est dure mon brave monsieur ?! Parce que si vous perdez votre portable c’est un peu votre vie qui s’arrête alors qu’avec notre assurance c’est comme un pacemaker mais sans pile vous voyez, et je vous ai pas parlé non plus, tête en l’air que je suis, du forfais tout en un sauf option, avec plus de 154 SMS et quasiment autant voir moitié moins de MMS, c’est comment dire complètement complet sauf si vous êtes hors forfais évidemment parce que là c’est différent mais vous pouvez quand vous le voulez et très facilement changer de forfaits pour un autre en mieux et c’est gratuit ! C’est rudement pratique quand même, en plus avec le XT54 vous pouvez savoir à tout moment où se situ la boulangerie la plus proche grâce à un système de GPS perfectionné, mis au point par la Nasa. En plus avec le compte « tout-gratuit » ça c’est seulement 8 euro par semaine le premier semestre puis à 54 le second pour un engagement de 17 ans renouvelable par contrat signé de mon sang. Et j’y pense il vous faut aussi une oreillette et un collier, parce qu’un homme moderne comme vous se doit d’être à la mode et de ressembler à un chien chien tenu en laisse mais je m’égare, donc oui, en option je vous mets l’assistance 24/24 parce que si…

— STOOOP !!!

— Hein pardon ?!?

— Oui je vais juste prendre celui à un euro

— Celui à un euro ????????

— Oui celui là le gris moche…

— Voilà, bon ça fait un euro tu paye et casse toi minable… »

Du coup mon néo portable ressemble à heu… Rien. Donc évidemment les sonneries sont minables, les images dedans aussi (des bananes, des ours, des fleurs), ça va encore me coûter une fortune en logos et sonneries ce truc là…

En l’achetant je me suis demandé si les vendeurs de téléphones portables avaient des amis, j’ai eu beau tourné le problème dans tout les sens à mon avis la réponse est non…

Histoire

Le 09 Sep 2004 — par sy!
dans Une Histoire

Media

Tout les matins sur Ouï Fm (102.3 en Ile de France et partout en France sur Canalsatellite et sur www.ouirock.com) Didier Porte, humoriste & chroniqueur, vers huit heure ‘allume la télé’. Ce matin il nous a raconté une belle histoire de politique de média et d’amour. Le plus simple c’est de l’écouter (708 Ko)