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La Fête de la Fédération.

Le 14 Juil 2011 — par sy!
dans Play It Loud

Nous prendrons ce qu’il y a à prendre
détruirons les symboles
comme si tout nous appartenait
trop longtemps privés de tout
nous marcherons main dans la main
hurlant à la mort
à en apeurer les loups
des larmes couleront
petites rivières de joie et de peine mêlée
exaltés nous entendrons le sang dans nos tempes
nous nous endormirons serrés, ne faisant qu’un
prenant chaque matin comme une nouvelle vie.



Les ValentinsBastille Day (1993)
L.P. Les Valentins

Nick rules. (again, again, again…).

Le 30 Déc 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Comme vous le savez sans doute j’ai en ma possession dans ma poche non loin du cœur un Blackberry qui diffuse un flot continue de musique et d’informations,— Si vous ne le saviez pas, suivez un peu bordel, je ne vais pas continuellement vous rappelez ce qui m’apparaît comme acquis — un avantage c’est que pour faire le traditionnel top de l’année il suffit de regarder dedans pour voir quels albums y sont encore, voici donc la selection non pas des disques de l’année mais des disques que j’ai le plus écouté cette année certifié par Research In Motion :

1. Of MontrealFalse Priest
2. Arnaud Fleurent DidierLa Reproduction
3. Angus and Julia StoneDown the way
4. French Cowboy(Isn’t My Bedroom) A Masterpiece
5. Flight Of ConchordI Told You I Was Freaky
6. Erik ArnaudL’Armure
7. Florent MarchetCourchevel
8. Arcade FireThe Suburbs
9. François Morel Le Soir, Des Lions
Attention ! Les chiffres sont seulement à titre indicatif pas d’ordre de préférence là dedans :

Pour ce qui est de mon morceau de l’année, je pense que celui qui m’a fait le plus parler est évidemment Renée La Taupe, mais j’ai trop honte d’en parler, mon vrai morceau de l’année n’est évidemment pas de cette année mais de l’année derniere, oui je ne suis plus moderne sinon j’aurais cité un morceau de l’an prochain, bref ce morceau, celui que j’ai écouté en boucle, j’en ai déjà longuement parlé c’est Manset de Dominique A.

En vrac il faudrait rajouter quelques perles : les ré-éditions de Disintegration de Cure & celles de Saint Etienne, les disques auto-édités de Bertrand Betsch (notamment Je vais au silence, contenant des merveilles (la seule raison qui fait que ce disque n’est pas dans le top neuf plus haut, c’est que j’ai du mal à l’écouter dans le métro, il me plombe un peu j’avoue), il y a aussi un disque qui n’existe pas le recueil des Poésies du Jeudi de FredPom, le jeudi dans le déjà mythique 5/7 Boulevard de Philippe Collin, Frédéric Pommier nous livre une chanson/poéme/slam (au choix) sur l’actualité du moment, c’est drôle bien écrit et les choix des musiques sans fausse note (arf!) : Röyksopp, Sarde. Et comment ne pas citer aussi d’autres marottes qui m’ont encore accompagné cette année grâce à de formidables nouveaux albums : Midlake, Nada Surf, Magnetic Fields, Lightspeed Champion, Belle And Sebastian…

Voilà pour 2010, et j’ai même réussi à ne pas dire tout le mal que je pense du nouveau Katerine, et à ne pas parler de ma frustration de ne pas avoir eu droit à un nouveau Murat, c’est dire que je suis gentil…

Mort d’amour et de plaisir.

Le 05 Oct 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Petit repost, parce que je chantonne ça depuis ce matin et étrangement ça met presque de bonne humeur…
Bien que je ne sois pas certain qu’il y ait de quoi…
Et évidemment big-up à Benoit !

On n’est pas sûr de tomber malade
Alors qu’on est sûr de mourir un jour, tous !


Georges MoustakiDire Qu Il Faudra Mourir Un Jour (1971)
L.P. Ma Liberté

Il faut changer d’idée.

Le 09 Sep 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Cela doit bien faire deux heures maintenant je suis devant les écrans, à triturer la souris, à me secouer les neurones et tout cela totalement en vain.
Alors au lieu de me forcer à écrire, de tirer à la ligne, un peu de musique.

En me promenant sur les secteur pas encore défectueux de mon disque dur, c’est une question de temps, je suis retombé sur des vielleries que je n’avais pas écouté depuis une éternité. Notamment ce morceau de Jean ‘1990’ Leloup, cette star au Canada, oui ils ne nous envoient que leur chanteuses à voix, ils cherchent à s’en débarrasser et on les comprend, par contre il garde pour eux les bonnes choses comme par exemple les Collocs ou Jean Leloup donc. Même si deux de ses albums sont sortis en France, à part le tube 1990 (Mesdames et messieurs attention je vais vous faire une chanson le sujet en est ambitieux de mon image je suis soucieux), on n’a pas beaucoup entendu parlé de lui. C’est un vrai personnage fantasque & loufoque, il s’est métaphoriquement donné la mort sur scène : il a tué Jean Leloup pour redevenir Jean Leclerc, il a une image d’un ‘jouisseur’ de sexe et de drogue, ses textes sont souvent des trips où évidemment il est question de drogue et de sexe, mais pas seulement il peut aussi composé des chansons plus classiques au thème plus grave (la maladie, la dépendance etc.) ou pas (le voyage, l’amour).
Je vous conseil l’album ‘Le Dôme‘ c’est pour cette raison que je vous mets en écoute une chanson de l’album ‘Les Fourmis‘, parce que je fais ce que je veux. Vous pouvez aussi essayer de trouver ‘Je joue de la guitare (Best Of 1985-2003)‘ qui est un bon résumé.



Jean LeloupLes filles à canon (1998)
L.P. Les Fourmis

Kiss me baby, kiss me all night long…
Il y a épidémie aujourd’hui dans la ville
tous les névrosés voient sur leur corps pousser
des objets étrangers
des cafetières, des soupières
des entonnoirs, des souricières
et même des armoires
Telle fille qui avait passé sa vie à gueuler
voit sa bouche transformée en haut parleur deux cents DB
Mais pourtant rien ne semble avoir bougé
les flics et les homos s’haïssent tout autant

Kiss me baby, kiss me all night long…

Et les plus dangereux sont les flics à tronçonneuse
Mais moins cependant que les skins marteaux piqueurs
Taillons une place aux complexés à agrafeuses industrielle
Sans oublier pourtant, sans oublier pourtant,
Les jeunes filles à canon…
Gare aux hélicoptères
Il y a des projecteurs sur le toit de l’édifice
Où le serrurier volant
A finit sa carrière
Gare aux hélicoptères

Le maire est dépassé
Sur son front une horloge
Une petite horloge sans agressivité
Comment faire pour convaincre le ministre à klaxon
Qu’il faut changer d’idée
Qu’il faudrait peut-être changer d’idée
Excusez-moi, il faudrait peut-être changer d’idée
Il faut changer d’idée

Il y a trop de militaires
C’est un cercle vicieux
C’est pourquoi je préfère
C’est un cercle vicieux

Kiss me baby, kiss me all night long

Bonus

J’avais il y a quelques temps déjà publié une chanson du bonhomme :
Play It Loud — 53

Tu savais que Papa il écoutait Manset ?

Le 18 Juil 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Vous le savez sans doute si vous suivez mon blog/twitter/facebook etc… (oui je sais c’est mal de spammer) mais samedi dernier j’ai été voir Dominique A.
Pour être honnête je ne l’aime plus trop, le Dom ces derniers disques m’ennuyaient un peu…
En fait je devrais dire m’ennuyait car ce concert m’a totalement réconcilié avec le bonhomme et je suis plongé avec délectation dans La Matière/La Musique, que j’avais pourtant acheté, par habitude, mais que j’avais peu écouté, ok pas écouté du tout…

Tout ça pour dire qu’il m’est arrivé quelque chose de rare : un morceau m’a mis une claque !
Un morceau où à la première écoute j’ai eu des frissons, ce morceau c’est ‘Manset’, il n’est pas sur l’album mais sur un e.p. en vente uniquement au concert… La première fois que je l’ai entendu c’était donc samedi soir en live, dans une sublime version… Ils sont rares les chanteurs qui racontent des histoires, en général c’est plutôt de la poésie de collégien Comme je t’aime d’amour / alors que toi tu ne penses qu’au boulghour. Une histoire en chanson, c’est comme une nouvelle : des personnages, une situation et une chute. Pour y arriver certains s’étalent sur un album, on parlera alors d’album concept, d’autres comme Dominique A ont besoin de moins de cinq minutes. Dans cette chanson, par exemple, tout y est : du décor C’est un grand pavillon au milieu d’une impasse, aux personnages le héros, ses sœurs, sa mère et son père et des liens qui unis ou désunis ceux-ci. L’histoire est racontée en creux, grâce à un simple repas de famille…


Dominique AManset (2009)
E.P. Kick Peplum

C’est un grand pavillon au milieu d’une impasse
Il n’y est pas venu depuis quelques années
Ses sœurs sont déjà là et ses craintes levées
Des fois à se revoir on se dit que tout passe
Et sa mère est heureuse et c’est là l’essentiel
Et la table déborde et tout à l’air léger
Les je t’en veux d’hier meurent dans la bouteille
Finalement se revoir c’était une bonne idée
Ça ne l’était pas faut dire quand Papa était l
à
Finalement c’est lui qui l’a dit il fallait
Que quelqu’un se dévoue et la main sur son bras
Sa mère le reprend et lui dit s’il te plait
Mais dès lors tout déboule par à coups gentiment
Et les fois où mais si rappelle-toi…
D’anciennes guerres des nerfs tombent mortes du toit
Et la musique l’horreur ! Tu te souviens Maman ?
Il ne supportait pas sauf quand c’était Manset.
Tu savais que Papa il écoutait Manset ?
Il se passait les disques que tu avais laissés,
Ça ne m’étonne pas de lui qu’il t’en ait pas parlé
Il imagine son père qui écoute Lumières
Mais ça ne marche pas, l’un et l’autre sont loin
Il pense ça fait longtemps je r’écouterai demain
Et relève les yeux
Et regarde sa mère…

Bonus

Un autre grand raconteur d’histoire en chanson : Thomas Fersen.
à lire & à écouter sur Le Comité des Oranges

Indépendance cha-cha

Le 08 Juil 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Cette semaine dans Libé la rubrique Grand Angle (les pénultièmes pages) est consacré aux Regards d’écrivains sur les indépendances africaines. Aujour’hui Alain Mabanckou, écrivain consacre son papier à une chanson : Indépendance cha-cha :

En 1960, Grand Kallé et son groupe l’African Jazz se trouvaient à Bruxelles où allait avoir lieu la fameuse «Table ronde» pour l’indépendance du Congo Belge. Sa chanson naîtra alors d’une improvisation dictée par l’enthousiasme d’une émancipation tant attendue par les populations africaines. Indépendance cha-cha narre cet événement historique. Chantée en lingala, langue parlée dans les deux Congos, la chanson loue la victoire de l’indépendance et la réussite de la table ronde avec l’union de la plupart des partis politiques congolais de l’époque et de leaders charismatiques comme Patrice Lumumba, Moïse Tshombé ou encore Joseph Kasa-Vubu. Tous ces partis et ces hommes de premier plan s’étaient ainsi réunis en un «front commun» pour aboutir à l’émancipation de la nation congolaise. Les premières paroles immortalisent ainsi le moment historique : Nous avons obtenu l’indépendance / Nous voici enfin libres / A la Table ronde nous avons gagné / Vive l’indépendance que nous avons gagnée.

J’adore cette chanson, je l’adorais même avant de connaitre son histoire, voici donc une bonne raison de l’écouter encore :

Joseph Kabasele & African JazzIndépendance chachacha (1960)

Bonus

Et je vous rappelle pendant que j’y suis :
Une chanson ça sert à faire l’amour ou la révolution.

Novembre toute l’année.

Le 19 Mai 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Vu que le soleil à l’air d’être de retour, une petite chanson sautillante quasiment printanière, où pourtant il est question de Novembre… (attention elle peut être très légèrement entêtante…)


Laure Marsac & Hervé Zerrouk
Ballande en Novembre (1997)
Compilation ‘Comme un seul homme’

Et donc en bonus la version originale :

Car tout est baratin.

Le 13 Mai 2010 — par sy!
dans Play It Loud


Michel Magne
Le Bûcher (1964)
BO d’Angélique Marquise des Anges

J’ai cherché en vain quoi rajouter mais je ne trouve pas, je pourrais crier au génie de Michel Magne, mais ce ne serait pas très nouveau et il suffit d’écouter le morceau ou n’importe quelle bande originale de film qu’il a signée pour s’en convaincre. Je pourrais vanter la beauté de Michèle Mercier, mais elle saute aux yeux et laisse rêveur.

Quant au film, aux films en fait, je ne vois pas vraiment qu’en dire. J’ai dû les voir enfant puis adolescent. Ils sont dans l’inconcient collectif de toute une génération, dans le mien en tout cas. Je ne suis pas certain qu’ils aient le même retentissement aujourd’hui, ils doivent paraître datés. Je ne me souviens que du château de Versailles,  des amants criants Angéliiique !!!, Joffreeeeey!!!, car ils sont séparés, puis ils se retrouvent, puis ils sont séparés, puis elle est vendue comme esclave à un sultan et sur un bateau, mais elle est sauvée par Joffrey qui est mort mais en fait non et ils sont de nouveau séparés et c’est triste. Parfois elle est nue ce qui est agréable plus pour nous que pour elle souvent, et parfois il est nu aussi, mais ça je ne suis plus certain…
Ma mère avait tous les romans d’Anne Golon dans la bibliothèque, je ne les ai pas lus (On ne m’a pas dit que c’était bien*), je me souviens qu’elle avait entrepris de les relire à la fin des années 80, je ne sais pas si elle les a finis, je ne sais pas si elle les a relus depuis.

La semaine  prochaine je vous raconterai Sissi Impératrice en deux lignes.

*Un jour moi aussi je ferai ma version de France Culture, et j’appellerai ça RTL, la radio que mes parents écoutaient et écoutent encore d’ailleurs, je n’ai jamais réussi à les convertir à France Inter.

Breathe it in.

Le 17 Avr 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Dans l’eau chaude
mes mains sur ton corps ruisselant
le temps est avec nous
loin de la précipitation
sans recherche d’efficacité
au loin un petit murmure
ici juste nos souffles
le clapotis de l’eau
la mousse me laisse parfois
apercevoir ta peau
blanche et douce
les miroirs sont embués
tu n’existes que dans mes yeux
je n’existe que dans les tiens
tu me souris
plus rien ne compte.


Tindersticks
Bathtime (1997)

Dimanche De Vote.

Le 21 Mar 2010 — par sy!
dans Play It Loud

Une petite chanson de circonstance de Luke, un groupe que j’aimais bien, enfin surtout le premier album, après bon… On ne va pas en parler, je n’aime pas dire du mal des groupes qui se prennent pour Noir Désir.
J’ai appris qu’ils avaient sorti un nouvelle album, je ne l’ai pas écouté encore.

LukeDimanche De Vote (2000)

La république a ses valeurs, on ne peut les apprendre d’un coup…
La nation a son identité, on ne peut l’apprendre d’un coup,
moi, je n’en ai appris aucune
j’ai toujours été un mauvais français.
Image d’apres le formidable travail d’Alsa Alsacherie