Tout à l’heure sur twitter, parmis les vingt cinq tweets quotidiens :
Vouloir dire « à plus tard », dire « à ce soir » s’entendre répondre par la jolie collègue « ho c’est une invitation ? » rougir comme un crétin
— sy! (@s20b) June 5, 2015
Et ça m’a fait repenser à une chanson, qui m’a fait repenser à un texte, petite rediff, de toutes façons je ne ferais pas mieux :
A+.
On a passé une bonne partie de l’après midi ensemble, on a bu des cafés, fait un peu les magasins, enfin surtout toi, moi je te suivais, portant tes paquets et j’aimais ça. On a parlé de plein de choses du plus insignifiant au moins léger. La nuit est tombée, il s’est mis à faire un peu froid, tu m’as dit que tu allais rentrer, je t’ai répondu que moi aussi, et qu’en plus j’avais plein de trucs à faire chez moi, j’ai menti, tu m’as fait la bise, tu m’as dit au revoir, je t’ai répondu, ‘à plus tard’. Nous sommes partis dans deux directions opposées, je me suis retourné, j’ai failli t’appeler, hurler ton prénom, tu as tournée au coin d’une rue et je me suis répété ‘à plus tard.’, j’ai ré-ajuster mon écharpe, j’ai fait demi tour, baisser la tète et avancer en regardant mes chaussures, ‘à plus tard’… Je suis le roi de la réparti, j’aurais tant eu à te dire. ‘je te suivrais à l’autre bout du monde’, ‘allons faire l’amour là maintenant’, ‘donne moi ta main’, mais je n’ai été capable que de dire ‘à plus tard’. En passant à hauteur d’une voiture, de rage, j’ai mis un coup de pied dans ces pneus, son alarme c’est déclenché, ‘à plus tard’, ces trois mots entêtants comme le cri strident de l’alarme qui me perce les oreilles, trois mots qui reviennent sans cesse, preuve de ma lâcheté. Les mots manquent parfois, ‘à plus tard’. La peur au ventre, le cœur battant pour rien ‘à plus tard’, l’émotion n’a pas de mot, ‘à plus tard’, il est déjà si tard.
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Making Off : Texte totalement inspiré de la merveilleuse chanson d’unpoc (aka Tom Bauchaup), See You Later.
Turning away I called out, I called / See you later…