Livre
J’ai lu Globalia, un roman de Jean-Christophe Rufin, il se déroule dans une société idéale dont la devise est « Sécurité, Prospérité, Liberté », basée sur une démocratie totale(itaire), sans passé, avec une seul vérité celle des écrans (sans moustache mais presque). C’est un roman d’anticipation dans la tradition de 1984 de George Orwell. Il reprend d’ailleurs la trame traditionnelle de ces romans (et la même fin du coup). Même s’il ne révolutionne pas le genre donc, il apporte une touche de fraîcheur et de sueur froide car l’univers dépeint et quasiment palpable et pas si éloigné de notre réalité…
« Globalia, où nous avons la chance de vivre est une démocratie idéale. Chacun y est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d’abuser de leur liberté, c’est-à-dire d’empiéter sur celle des autres.
LA PLUS GRANDE MENACE SUR LA LIBERTÉ, C’EST LA LIBERTÉ ELLE-MÊME.
Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous, la sécurité. La sécurité, c’est la liberté. La sécurité, c’est la protection.
La protection, c’est la surveillance.
LA SURVEILLANCE, C’EST LA LIBERTÉ.
La protection, ce sont les limites.
LES LIMITES, C’EST LA LIBERTE.«
Il ya même un petit clin d’œil à Voltaire et Huxley…
« C’était là sans doute le meilleurs des monde possible.
«À condition de ne pas y vivre»«
Bref un livre qui confirme que la démocratie c’est la dictature des masses, de la masse, de l’argent, des puissants…