Toute la categorie ‘Esotérique – Egotérique’

Je t’en pose des questions ?

quelle heure il est ?
quel jour on est ?
je me lave les cheveux ou ça va ?
il est où mon pantalon ?
je mets quelle chemise ?
quelle heure il est ?
où sont les clés ?
qu’est ce que je vais écouter ?
il passe sans combien de temps le métro ?
y aura-t-il de la place dans la rame ?
Pourquoi on s’arrête ?
dans combien de temps on va repartir ?
et si je tweetais ?interro-pola
vais-je être en retard au bureau ?
il est quelle heure ?
t’as passé une une bonne soirée ?
tu as vu le mail ?
reste-t-il du café ?
on va fumer ?
c’est toi qui as les clés ?
tu veux un café ?
t’as l’heure ?
on va manger ?
ha tu as pris des pâtes ? moi elles ne me tentaient pas…
et si je tweetais ?
on va boire un café ou fumer d’abord ?
c’est quelle heure là ?
pourquoi ça marche pas cette merde ?
je vais fumer tu viens ?
et si je tweetais ?
c’est un peu tard pour un café non ?
t’es là demain ?
tu fais quoi ce soir ?
il est déjà cette heure là ?
qu’est ce que je vais écouter ?
il passe sans combien de temps le métro ?
y aura-t-il de la place dans la rame ?
où sont mes clés ?
y’a quoi au courrier ?
qu’est ce que je vais faire à manger ?
qu’est ce que je vais faire ce soir ?
et si je tweetais ?
est ce que c’est assez cuit ?
est ce que c’est raisonnable d’en reprendre ?
est ce qu’il me reste des clopes ?
j’avais pas un truc à faire ?
je ne l’ai pas déjà vu cette épisode ?
si j’allais me coucher ?
qu’est ce que je vais faire de ma vie ?
Et demain ?
quelle heure il est ?
quel jour on est ?
je me lave les cheveux ou ça va ?
il est où mon pantalon ?
je mets quelle chemise ?
quelle heure il est ?

Même sous la question.

Le 21 Oct 2013 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

je ne sais pas siffler avec les doigts
juste des pfffff, des riens, des bruits indistincts
pas le moindre son, comme un manque de souffle
je ne sais pas siffler les filles avec les doigts
alors je ne les siffle pas
pourtant je me souviens quand tu me sifflais
t’agitant pour que je te remarque
pour me dire « ho suis là ! Regarde moi, bouge ! »

je me souviens quand tu n’étais qu’à un doigt de te (me) laisser faire
à me laisser des pouces de terrain
je me souviens t’avoir obéi au doigt et à l’œil
le doigt sur la couture
rire de ton absence de pouces verts
main-pola
je sais que tu ne comptes pas sur tes doigts
l’un après l’autre, rien ne compte
tu n’es pas comptable, ce n’est pas ton métier
une croix de plus sur une liste qui n’existe pas vraiment
le compte est injuste
mais je n’ai pas assez de doigts pour compter jusque là
il n’y a que moi qui m’en inquiétait, mais je ne suis plus rien
un de plus
ce n’est pourtant pas si mal être ‘un’
mais c’est tellement rien

je ne sais pas claquer des doigts
mes doigts s’agitent
bougent dans tous les sens en vain
pas le moindre son, comme un manque de technique
je ne sais pas t’oublier en un claquement de doigts
mon cœur s’agite
ton prénom reste sur mes lèvres et partout ailleurs
et mes doigts qui gigotent
et toujours pas le moindre son

Maintenant comme avant
comme avant d’être à l’index
je ne sais pas quoi faire de mes doigts
alors pour me donner un genre
je fais ce que j’ai toujours fait
je me les fourre dans l’œil
mentir à soi même rend acceptable les mensonges des autres
tes doigts de fée étaient un conte
une histoire pour s’endormir
rien d’important, rien de majeur
tu m’as laissé dormir à poing fermé

que dit mon petit doigt ?
rien
il ne se lève pas
pas un coup de pouce

alors dans mon lit en boule
je me surprend à sucer mon pouce comme on se les tourne
comme on ne fait rien de ses dix doigts

oublions tout
et disons que tout ça ne fut que jeux de mains.

Une bonne humeur passagère.

Le 17 Fév 2013 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

un matin de grand soleil
pourtant l’hiver,
marcher lentement dans la ville
être du côté des flâneurs
ubhpregarder autour de soi
voir le monde qui s’écroule
sans joie et sans espoir
mais se laisser aller quelques heures
à une bonne humeur…
…passagère

les yeux gonflés de sommeil
le cœur au frais
se perdre sans itinéraire
aller dans le sens du vent
d’un pas lent
même si tout n’est que misère
que haine et que terreur
mais se laisser aller quelques heures…
à une bonne humeur…
…passagère

oublier tous les objectifs
prendre l’air
sourire à des inconnus
croire que tout sera meilleur
se souvenir de la douceur
marcher sans fuir
marcher sans peur
profiter juste quelques heures..
d’une bonne humeur…
…passagère

Poecilia sphenops.

Le 02 Oct 2012 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Voilà donc le retour de la vérité
De celui qui nous fait parler mais que l’on hait tant
Un jour il faudra avouer
Mais en attendant se taire sagement

Voilà donc les flots de culpabilité
De celle qui nous fait taire pour longtemps
Un jour il faudra avouer
Mais en attendant sourire bêtement

Dans un pédiluve je bois tasses sur tasses
Impossible de me relever
Face à la vérité…
…je ne sais faire face

Voilà donc le retour de la vacuité
De celui qui nous fait vivre mais que l’on hait tant
Un jour il faudra avouer
Mais en attendant se perdre dedans

Voilà donc la honte toute consommée
De celle qui nous fait se terrer plus que maintenant
Un jour il faudra avouer
Mais en attendant rester devant

Dans un pédiluve je bois tasses sur tasses
Impossible de me relever
Face à la vérité…
…Laissez-moi me noyer

Les Courants d’Arrachement.

Le 26 Mai 2012 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

que reste-t-il ?
pas grand-chose, un souvenir, une anecdote
une histoire que l’on raconte dans des moments d’ennui
quand on n’a plus rien à se dire
l’évaporation avant la disparition définitive
la mémoire collective ne retiendra rien
elle ne s’est rendu compte de rien
la mémoire a déjà tout oublié
tout suit son court
tout se met en place
tout avance
comme si de rien n’était
comme si rien n’avait eu lieu
comme si rien n’avait existé
le vent a dissipé les cendres
tout n’est plus que poussière
en a-t-il déjà été autrement ?
au loin pourtant subsiste comme un écho
un murmure à peine perceptible
un léger courant d’air
un petit frisson qui passe en bas du dos
dont on ne parlera pas
on fermera les yeux
une fois de plus
il n’y a rien à dire
économisons les mots
redoublons dans le silence
jusqu’à en disparaitre soi même

C’est pas juste! C’est jamais juste !

Le 07 Nov 2011 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

C’est difficile de tenir un blog quand on n’est pas d’humeur
Quand l’énervement est seul compagnon
Que dire ? Comment être léger ?
Alors il faudrait expliquer comme on fait des scènes
hausser le ton, répéter
se laisser porter par le flot de la déception et la colère
mais même sans haine, je n’aime pas ces mots là
les mots, les mots encore les mots
il ne reste que ça
des éclats de voix
que l’on n’entend pas
rejouer l’assassinat du duc de Guise
parler pour personne
à part soi
et encore
je n’écoute plus
bercé par mon propre ronron

Alors se taire mais ne pas se terrer,
sortir, fumer & boire plus.
& dire
« mais sinon ça va pas mal, c’est bientôt Noel, allons danser… »

Les esclaves martyrisés du Temps.

Le 18 Oct 2011 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Puisque tu sais que je…
Pourquoi me dire que tu….
Puisque je sais que tu…
Pourquoi voudrais-tu que je…

Mais si tu veux finir mes phrases
Sache que je ne te retiens pas

Oui je disais que si…
Quand tu disais « et moi…
Oui tu disais « mais si…
Quand je parlais de toi

Mais si tu veux finir mes phrases
Sache que je ne t’en empêche pas

Alors tu as trop dit « et lui….
Quand je disais « et moi…
Alors j’ai trop menti
Quand tu disais « et toi…

Mais si tu veux finir mes phrases
Sache que je ne me détournerai pas

Mais si je ne peux pas te dire que je…
A quoi bon qu’encore nous…
Mais si tu penses que nous…
A quoi bon tous ces apparats que tu…

J’ai bien compris que nous…
J’ai bien compris que tu…
Souffrez, Mademoiselle, que je vous…
Souffrez, Mademoiselle, que je me tue.

Mais si vous voulez finir mes phrases
Sache que mon dernier mot est pour vous.

Développement personnel.


Le t-shirt du jour
La Positive Attitude
« i said captain he said what »
Comme Emile,
Comme Etienne inspiré par Sarah (mais comment ne pas être inspiré par Sarah),
tout est possible
tout est réel
la vie est belle
je crois au futur
dès que tu aura dit le mot…



TuxedomoonIn A Manner Of Speaking
Holy Wars (1985)

Pripiat (Припять).

Le 30 Juil 2011 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Vu de mon balcon, Paris à l’air à l’abandon
presque silencieux
le cantonnier est en vacances
moi je fais comme si de rien
je prends des métros déserts
ou au contraire plein de gens en short et en sandalettes
l’œil rivé sur des cartes
moi désintéressé du quotidien
j’ai repoussé le repos
en espérant des températures plus clémentes
au temps des vendanges
en attendant dans de vains transports, comme toujours
puisque je ne sais plus si je suis proie ou prédateur
je feins l’insouciance
je fais ce qu’il pourrait me plaire
fumant et buvant plus que de raison
et décidé à faire de chaque jour de pluie une belle journée.

Juste frôler.

Le 15 Août 2010 — par sy!
dans Esotérique - Egotérique

Nous étions assis en rond autour d’un saladier plein de chips, chacun avec un verre en plastique à la main. Dans cette fête où je ne voulais pas aller, et où je ne voulais pas vraiment rester. Elle était assise juste à côté de moi, souvent mon genoux touchait le sien, mais je faisais comme si de rien, comme si je ne le remarquais pas, après tout c’est normal on est un peu serré, les mouvements ne sont pas facilités, parfois un coude frôle un bras… Elle était juste à coté de moi, je regardais son profil, la forme de son oreille, les plis de sa peau, ses cheveux, j’avais une folle envie de lui remettre une mèche qui était sortie du rang, juste avec l’index la remettre à sa place derrière l’oreille, sans doute également une folle envie de l’embrasser, mais cette envie ne me quitte jamais, nos genoux côte à côte, comme complice, comme ne faisant qu’un, j’ai rarement autant eu envie d’être mon genoux. Elle était ailleurs, les yeux se perdant sur la tranche des livres de la bibliothèque, tapotant son verre avec son pouce, j’étais ailleurs aussi, me perdant dans le méli-mélo de ses cheveux, j’aurais aimé être son ailleurs, son évasion, mais je n’étais ce soir là que son voisin, même pas volontairement, juste les hasards des arrivées et des chaises libres, elle commençait à bailler, bientôt elle partirait, me laissant seul une fois de plus avec tout ces mots que je ne lui ai pas dit, que je ne lui dirais jamais. Elle me saluera d’une bise, peut-être deux, lâchant un ‘à bientôt’ par routine, bientôt ce n’est jamais assez tôt. Puis je fumerai clope sur clope pour dissiper au plus vite son parfum, j’essayerai d’oublier qu’elle était là, j’essayerai de l’oublier, je forcerai un peu mon rire, quand quelqu’un lâchera son prénom en me regardant avec un sourire en coin plein de sous entendu je ferais la sourde oreille, celui qui ne comprend pas, celui qui ne sait pas de quoi il est question. Mais en rentrant seul sur le chemin je me dirais que c’était quand même une bonne soirée et que finalement j’ai bien fait d’y aller surtout parce que pendant quelques minutes elle était à mes côtés tout près sans être proche pourtant mais presque comme l’un contre l’autre. Je me maudirais de cette pensée, je me maudirais de me contenter de si peu, et une fois encore en tentant en vain de dormir j’essayais d’oublier son prénom, même si je sais qu’au matin dés que mes yeux s’entrouvriront, je regretterais de ne pas voir son visage sur l’oreiller à pois, de ne pas sentir sa chaleur contre mon corps et je me souviendrais de son genou, bénissant ce frôlement involontaire et fugace.