— Nous nous aimions tant…
— Enfin oui, enfin non, enfin ‘tant’… Heu… C’est un peu beaucoup non ?… Je ne dis pas qu’il n’y avait rien… Au contraire… Oui y’a eu un truc à un moment… Au début… Du moins je crois…
— Nous nous aimions ?
— Oui enfin… Disons que tu avais du temps, j’avais du temps, tu étais là et que coup de bol… J’étais là… Et que par rapport à d’autres trucs que moi je vivais de mon coté ça m’arrangeait bien, mais bon… Enfin… Voilà quoi… Mais quand j’entends le verbe « aimer » dans une phrase j’avoue j’ai du mal.. Mais si ça te fait plaisir, je vais pas te dire non, je ne veux pas te froisser, mais je préfère te le dire, je ne vais pas te mentir : je ne suis pas d’accord…
— Nous nous… ?
— … Enfin nous… Non mais franchement, nous n’avons jamais été vraiment un « nous », c’était plus toi et moi au même moment au même endroit, le gite, mon lit et le couvert quoi, une sorte de curieux hasard, le sens de l’hospitalité, mais de là à dire ‘nous’… C’est un peu un abus de langage quoi…
—… gn… ch… gr…
— Voilà c’est plus ça… ça résume bien notre histoire…
Tu vois quand tu veux tu as les mots qu’il faut…
— …
— Et tu sais quoi ? Tu aurai su me parler comme ça depuis le départ nous n’en serions pas là…
— …
Comment s’aimer miettes ?
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Le 23 novembre 2013 vers 10:10 dans Dialogue