Akoibon
Comment parler d’un film sans trop en dire pour donner envie au gens d’aller le voir, et sans rien dévoiler des gags et autres rebondissements pour garder la surprise et l’émerveillement intactes, surtout quand ce qu’il y a à dévoiler est la pièce maîtresse du dit film ?
C’est cette question que me hante depuis que je suis sorti de la salle de cinéma qui projetait Akoibon, le nouveau film du réalisateur incompris de la Bostella, à savoir Edouard Baer. Pour faire simple c’est l’histoire d’un escroc à la ramasse qui se retrouve dans un hôtel sur une île tenue par un vieux beau, ex jet-seteur des années soixante dix, qu’il doit convaincre de se rendre sur la plage. Ce là parait peu, et cela l’est. Mais cela donne une galerie de personnage plus incroyable les uns que les autres, un beau fils à fond dans l’animation, un réalisateur en manque d’inspiration, deux sœurs qui s’échangent des t-shirt de Georges Moustaki, un architecte qui a onze enfants et qui abandonne sa femme à la maternité, un narrateur à chapeau et j’en passe… Bref je vois bien que raconté comme ça, ça donne pas envie, mais pourtant « C’est drôle !! » (Encore plus qu’une poule rabbin) mais pas seulement, c’est aussi surprenant, inquiétant, pathétique, triste, terrible, amusant et plein d’autres adjectifs de haute qualité. C’est promis c’est génialement spécial, et spécialement génial ! Mais c’est aussi, une réflexion sur le cinéma et les acteurs, réflexion que l’on trouvait déjà dans la Bostella, avec de belles scènes, notamment un Benoit Poelvoorde pas seulement drôle, un spectacle d’anthologie…
Bon pas facile d’en parler sans parler du coup de théâtre dont j’ai décidé de rien dire, juste pour info c’est comme une mise en abyme surréaliste, qui lance le film sur une autre voie que la simple comédie…
Et malheureusement comme le disait Edouard Baer lui-même lors de la sorti de la Bostella « Un film qui ne trouvera pas son public »…
Et comme on dit ailleurs @@@ !