« Mon cher Michel
Je t’écris tristement car si je pense au passé j’éprouve une sorte d’horreur qu’il soit devenu aussi éloigné, aussi clairement hors de portée. Il y a des moments où la tristesse remonte beaucoup plus qu’à d’autres et où on s’aperçoit beaucoup plus de ce qui est irréparable. Je voudrais aussi te dire combien je me sens proche de toi mais il me semble que tu le sais assez bien et qu’il est inutile d’en parler. »
Georges Bataille, février 1940.
(Georges Bataille, Michel Leiris, Échanges et correspondances. Éditions Gallimard, p. 139)
courrier (hors serie)
